0 i 6 DESCRIPTION DES INSTRUMENS DE MUSIQUE
l'étendue est de 4o6 millimètres. La longueur du manche seul, depuis le corps
sonore exclusivement , jusqu'à l'étranglement qui précède le cheviller, est de
2.17 millimètres. Toute cette longueur est divisée de distance en distance, tantôt
par une, tantôt par deux, tantôt par trois raies circulaires qui servent à indiquer
le doigter des tons.
L'abaisse - corde est à 5 4 millimètres de l'étranglement qui se voit entre le
manche et le cheviller.
La longueur de la tige du pied en fer de l'instrument se prolonge au-delà du
corps sonore jusqu'à 1 y4 millimètres ; les autres parties et les autres dimensions
du rebâb, ou ne valent pas la peine d'être mentionnées, ou sont les mêmes que
dans les kemângeh Egyptiennes.
Article III.
Accord et étendue des Sons du Rebâb. Destination primitive de cet instrument.
Parmi les notes que nous avons perdues se trouvoient celles que nous avions
faites sur le rebâb à deux cordes. Nous ne nous rappelons pas quel est l'accord de cet
instrument ; il seroit possible que cet accord fût celui dont a parié Laborde en con-
fondant le rebâb avec la kemângeh, et dont les sons, selon lui, étoient accordés
à la tierce majeure l'un de l'autre. Néanmoins cela nous paroît contraire aux prin-
cipes de la musique Arabe, lesquels, étant établis sur ceux de l'ancienne musique
Grecque, n'admettent point la tierce au nombre des consonnances dont tout accord
doit se composer. \\ seroit même peu raisonnable de supposer que les musiciens
Arabes aient précisément choisi deux sons qui, dans leur système musical, ne
s'accordent point ensemble, pour en former l'accord d'un de leurs instrumens
de musique, et sur-tout d'un instrument destiné à accompagner la voix dans le
chant et dans la récitation poétique.
Le rebâb à une seule corde que nous avons rapporté avec nous d'Egypte, qui
a été dessiné et gravé planche BB,J%. 2, et que nous avons en ce moment sous
les yeux, est vraisemblablement dans son état primitif; car sa destination n'exi-
geoit pas qu'il fût plus compliqué. Il est accordé au ton de ré du grave de la
voix ténor, et du médium de la voix de basse. Ce son, dans le système des Arabes,
répond au ton de rast qui est le fondement de ce système. Chez les Grecs, ce
même son répondoit à la proslambanomène du mode Dorien, le premier et le
plus ancien de tous les modes de la musique Grecque, et le fondement de tous
les autres. Chez les Latins et parmi nous, jusqu'au temps de la réforme de Gui
d'Arezzo, ce son étoit aussi regardé comme la tonique du mode Dorien, et c'est
encore ainsi que nous le considérons dans notre plain chant, qui fut notre pre-
mière musique.
L'étendue des sons qu'on peut obtenir du rebâb en le doigtant sur la touche
seulement, est d'une sixte mineure, et probablement on s est toujours borné à
1 étendue d'une quinte, ou au moins on a toujours dû le iaire; ces sons, comme
l'étendue est de 4o6 millimètres. La longueur du manche seul, depuis le corps
sonore exclusivement , jusqu'à l'étranglement qui précède le cheviller, est de
2.17 millimètres. Toute cette longueur est divisée de distance en distance, tantôt
par une, tantôt par deux, tantôt par trois raies circulaires qui servent à indiquer
le doigter des tons.
L'abaisse - corde est à 5 4 millimètres de l'étranglement qui se voit entre le
manche et le cheviller.
La longueur de la tige du pied en fer de l'instrument se prolonge au-delà du
corps sonore jusqu'à 1 y4 millimètres ; les autres parties et les autres dimensions
du rebâb, ou ne valent pas la peine d'être mentionnées, ou sont les mêmes que
dans les kemângeh Egyptiennes.
Article III.
Accord et étendue des Sons du Rebâb. Destination primitive de cet instrument.
Parmi les notes que nous avons perdues se trouvoient celles que nous avions
faites sur le rebâb à deux cordes. Nous ne nous rappelons pas quel est l'accord de cet
instrument ; il seroit possible que cet accord fût celui dont a parié Laborde en con-
fondant le rebâb avec la kemângeh, et dont les sons, selon lui, étoient accordés
à la tierce majeure l'un de l'autre. Néanmoins cela nous paroît contraire aux prin-
cipes de la musique Arabe, lesquels, étant établis sur ceux de l'ancienne musique
Grecque, n'admettent point la tierce au nombre des consonnances dont tout accord
doit se composer. \\ seroit même peu raisonnable de supposer que les musiciens
Arabes aient précisément choisi deux sons qui, dans leur système musical, ne
s'accordent point ensemble, pour en former l'accord d'un de leurs instrumens
de musique, et sur-tout d'un instrument destiné à accompagner la voix dans le
chant et dans la récitation poétique.
Le rebâb à une seule corde que nous avons rapporté avec nous d'Egypte, qui
a été dessiné et gravé planche BB,J%. 2, et que nous avons en ce moment sous
les yeux, est vraisemblablement dans son état primitif; car sa destination n'exi-
geoit pas qu'il fût plus compliqué. Il est accordé au ton de ré du grave de la
voix ténor, et du médium de la voix de basse. Ce son, dans le système des Arabes,
répond au ton de rast qui est le fondement de ce système. Chez les Grecs, ce
même son répondoit à la proslambanomène du mode Dorien, le premier et le
plus ancien de tous les modes de la musique Grecque, et le fondement de tous
les autres. Chez les Latins et parmi nous, jusqu'au temps de la réforme de Gui
d'Arezzo, ce son étoit aussi regardé comme la tonique du mode Dorien, et c'est
encore ainsi que nous le considérons dans notre plain chant, qui fut notre pre-
mière musique.
L'étendue des sons qu'on peut obtenir du rebâb en le doigtant sur la touche
seulement, est d'une sixte mineure, et probablement on s est toujours borné à
1 étendue d'une quinte, ou au moins on a toujours dû le iaire; ces sons, comme