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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 2,2,2: Planches 2): Antiquités — Paris, 1812

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https://doi.org/10.11588/diglit.4723#0031
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THEBES HYPOGEES

Le nombre total des colonnes est de cinq cent quinze, sans compter
deux colonnes, qui sont demeurées vides par une singularité dont on
ne sauroit rendre compte.

Les bordures du manuscrit paroissent n'avoir pas été tracées parfai-
tement en ligne droite, d'un bout à l'autre ; ce qui étoit mal-aisé à faire
dans une longueur aussi grande : ces lignes sont un peu convexes vers le
bas ; peut-être aussi ce défaut provient-il de la grande difficulté qu on a
éprouvée à dérouler et à coller sur toile. Pour y remédier dans la gravure,
on a redressé imperceptiblement et aligné parallèlement, haut et bas,
les hiéroglyphes et portions de lignes horizontales du cadre, sans rien
changer aux distances des hiéroglyphes, par rapport à ces lignes.

II faut remarquer, parmi les signes hiéroglyphiques, un grand nombre
de caractères rouges, qui paroissent commencer des phrases ou des
articles du manuscrit.

Nota. On a omis Je graver, au bas de la planche 72 et des trois suivantes, le
nom de M. Simmonel, qui a rapporté de Thèbes ce papyrus.

PLANCHE 73.

Manuscrit sur Papyrus en caractères hiéroglyphiques,

deuxième partie,

Un tableau renfermant des scènes d'agriculture distingue cette se-
conde partie du papyrus. II est encadré de zigzags très - irréguliers,
dont la couleur indique l'eau : le personnage qui laboure, qui sème,
qui récolte et qui bat le grain, est le même qu'on voit, dans la proces-
sion du haut, faisant des offrandes aux divinités, et qui est en grand

dans le tableau de la fin.

Ce personnaoe est représenté trois fois dans l'action d'ouvrir une

porte de temple ou de chapelle renfermant des figures de divinités.

PLANCHE y^.

Manuscrit sur Papyrus en caractères hiéroglyphiques,

troisième partie.

II faut noter deux colonnes sans écriture entre les colonnes 4^ et ^3.
Je me suis assuré qu'il n'y avoit aucun caractère de tracé dans ces deux
bandes, même avec de l'encre rouge, qui auroit pu, à la longue, de-
venir moins apparente , et non pas s'effacer : on en a la preuve dans
cette même planche, au-dessus de la colonne <p4 > où l'on voit de légers
traits de rouge qui ont servi à dessiner la figure à tête d'ibis, avant
de la tracer en noir. Ce tracé rouge s'aperçoit en beaucoup d'endroits ;
et si ailleurs on ne le voit plus, c'est qu'il est caché sous ïe trait noir.

C'est ici l'occasion de faire remarquer qu'il y a plusieurs colonnes où
l'on ne voit plus de signes au-dessous de la moitié ou des deux tiers.
On ne doit pas croire que le vide provienne de quelque lacune dans
la gravure, parce qu'on n'auroit pas manqué d'indiquer ïa cassure ou
l'interruption. Ces vides annoncent un changement d'article ou de sujet.

planche 75.

Manuscrit sur Papyrus en caractères hiéroglyphiques,

quatrième partie.

Cette planche, comme on l'a déjà observé, est le commencement

du manuscrit , ou du moins de ce qu'on en a rapporté ; c'est à là
colonne 136 qu'il commence.

Plusieurs figures d'animaux (col. 74, 8j, pi) sont plus basses
que les autres figures semblables ; cela provient de ce que le papyrus a
été plissé dans l'opération du collage : on a cru devoir graver le manus-
crit, tel qu'il est dans son état actuel, sans corriger l'effet du pli.

Après les trois premières colonnes, est un petit tableau avec le disque
solaire, d'où s'échappent neuf rayons. Ce même sujet se voit pi. 62, à
quelques différences près. Devant une figure de femme, coloriée en
rouge, au-dessus de la colonne 80, est un objet peint en noir et impos-
sible à définir ; mais il est tel exactement dans l'original.

PLANCHE 76.

Idoles et Fragmens en bois de sycomore peint de diverses

couleurs.

Les fraomens gravés dans cette planche sont tous en bois de syco-
more, et on les a trouvés dans divers hypogées des environs du Mem-
nonium. Ils sont dessinés de grandeur naturelle, à l'exception desjig. 10
et 11, dont l'échelle est de moitié.

Fig. 1, j, 6\ Dessins d'une figure d'Isis vue de face, de profil et
par derrière. Le bois est conservé parfaitement ; il est peint
de diverses couleurs : le corps est jaune, ïa tète et les mains
rouges, et ïa coiffure est bïeu foncé ; les couleurs ont été appli-
quées sur un enduit blanc, qui est à découvert dans beaucoup
d'endroits.

Fig> 2> 3 5 4- Dessins d'une figure pareille à ïa précédente, vue de
profil, de face et par derrière : les couleurs sont semblables à
celles qu'on vient de décrire.

Fig. 7. Figure analogue aux deux précédentes et peinte de la même
manière.

Fig. 8. Figure d'animaï peinte en noir : iïparoît, par ce qui subsiste
de la tète et des oreilles et par le reste du corps, que cette
figure étoit celle d'un chacal accroupi.

Fig. 0. Ce fragment représente une oreille humaine qu'on a trouvée
isolée et qui vient probablement d'un masque en bois.

Fig, 10, 11. Masque en bois de sycomore, comme ïes figures précé-
dentes , trouvé dans ïes catacombes de Syout. Les trous qu'on voit
sur le nez, aux tempes et sur ïa coiffure, étoient remplis par des
chevilles du même bois, dont plusieurs existent encore : ils ont
peut-être été pratiqués pour fixer ce masque au sarcophage.
Par différens traits , et principalement par le trait du nez,
il diffère des masques ordinaires; ïe style en est assez beau,
ïa sculpture est large et ferme, et l'ovale est remarquable par sa
forme arrondie : quant aux oreilles, elles sont placées encore
plus haut que dans les autres figures Egyptiennes, et ne sont pas
finies. Le masque nest point creux, mais plein, et le derrière est
une surface plane. II étoit recouvert d'un enduit blanc, et proba-
blement revêtu de diverses couleurs. II reste encore beaucoup
de cet enduit. Le bois de ce fragment a été trouvé en état de
parfaite conservation; mais il est remarquable qu'il a commencé
à se pourrir depuis son transport en Europe.
 
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