de l'île de roudah.
i 29
elles sont placées, la première, dans l'intérieur même du Meqyâs (1) ; la seconde,
au-dessus de la porte de la mosquée (2) ; et la troisième, à l'extérieur, sur le mur
occidental de cette même mosquée (3).
v^es trois inscriptions, que le premier coup-d'œil suffit pour faire reconnoître
comme étant d'un style très-différent de celui qu'offrent les inscriptions des
époques antérieures, ne présentent plus en effet des caractères Koufiques, mais
ues caractères Karmatiques.
Indépendamment de cette différence fondamentale dans l'espèce même de
1 écriture de ces trois inscriptions, on peut observer que leur exécution est
plus ornée et plus élégante que celle de toutes les autres inscriptions des époques
Précédentes ; les caractères qui les composent sont sur-tout remarquables par la
Srace de leurs contours et de leurs enroulemens variés. Ces nouvelles inscriptions
^mettent même, dans quelques lettres, des ornemens parasites et étrangers à la
lorrne essentielle et consécutive des caractères auxquels ils se joignent ; ce qui
naVoit pas lieu dans les inscriptions des époques précédentes, dont les caractères,
" un contour aussi mâle que sévère, n'admettoient jamais que les traits absolument
Nécessaires à leur expression, et rejetoient toute élégance additionnelle à la pureté
ele leurs formes.
Nous voyons, par le soin avec lequel ces inscriptions ont été exécutées , que
les arts et les sciences cherchoient alors à sortir de la barbarie où les avoit
plongés le farouche el-Motaouakel, et que l'instruction et les connoissances com-
^ençoient à renaître à l'abri de la protection que leur accordoit le khalyfe el-
^°stanser b-illah : cette renaissance fut encore favorisée par la tranquillité dont
Jouit l'Egypte pendant le long règne de ce prince, qui monta sur le trône du
^balyfat à. fâge de neuf ans, et qui y resta soixante années, pendant lesquelles sa
Prudence et sa modération extraordinaires lui firent dissiper plusieurs conspira-
l0ns formées contre lui.
depuis cette dernière réparation, il ne paroît pas qu'on en ait fait de nouvelles
u Meqyâs, jusqu'à l'année 924 de l'hégire [ 15 18 de l'ère Chrétienne], qui
0rrimence l'époque suivante.
CHAPITRE III.
Histoire du Meqyâs sous la dynastie des Ayoubites.
^£ chapitre comprend un intervalle de quatre-vingt-un ans , depuis le com-
er»cement du règne de la dynastie des Ayoubites jusqu'au règne de Moe'z e'zz
-dyn Ibeyk, premier prince de la dynastie des Mamlouks Babarites, qui leur
levèrent la possession de l'Egypte.
'* Voyez d-aPr«, page 184. (,) Voyez ci-après, page yf. (3) Voyez ci-après, page 196.
É. M. TOME II, !..
partie.
i 29
elles sont placées, la première, dans l'intérieur même du Meqyâs (1) ; la seconde,
au-dessus de la porte de la mosquée (2) ; et la troisième, à l'extérieur, sur le mur
occidental de cette même mosquée (3).
v^es trois inscriptions, que le premier coup-d'œil suffit pour faire reconnoître
comme étant d'un style très-différent de celui qu'offrent les inscriptions des
époques antérieures, ne présentent plus en effet des caractères Koufiques, mais
ues caractères Karmatiques.
Indépendamment de cette différence fondamentale dans l'espèce même de
1 écriture de ces trois inscriptions, on peut observer que leur exécution est
plus ornée et plus élégante que celle de toutes les autres inscriptions des époques
Précédentes ; les caractères qui les composent sont sur-tout remarquables par la
Srace de leurs contours et de leurs enroulemens variés. Ces nouvelles inscriptions
^mettent même, dans quelques lettres, des ornemens parasites et étrangers à la
lorrne essentielle et consécutive des caractères auxquels ils se joignent ; ce qui
naVoit pas lieu dans les inscriptions des époques précédentes, dont les caractères,
" un contour aussi mâle que sévère, n'admettoient jamais que les traits absolument
Nécessaires à leur expression, et rejetoient toute élégance additionnelle à la pureté
ele leurs formes.
Nous voyons, par le soin avec lequel ces inscriptions ont été exécutées , que
les arts et les sciences cherchoient alors à sortir de la barbarie où les avoit
plongés le farouche el-Motaouakel, et que l'instruction et les connoissances com-
^ençoient à renaître à l'abri de la protection que leur accordoit le khalyfe el-
^°stanser b-illah : cette renaissance fut encore favorisée par la tranquillité dont
Jouit l'Egypte pendant le long règne de ce prince, qui monta sur le trône du
^balyfat à. fâge de neuf ans, et qui y resta soixante années, pendant lesquelles sa
Prudence et sa modération extraordinaires lui firent dissiper plusieurs conspira-
l0ns formées contre lui.
depuis cette dernière réparation, il ne paroît pas qu'on en ait fait de nouvelles
u Meqyâs, jusqu'à l'année 924 de l'hégire [ 15 18 de l'ère Chrétienne], qui
0rrimence l'époque suivante.
CHAPITRE III.
Histoire du Meqyâs sous la dynastie des Ayoubites.
^£ chapitre comprend un intervalle de quatre-vingt-un ans , depuis le com-
er»cement du règne de la dynastie des Ayoubites jusqu'au règne de Moe'z e'zz
-dyn Ibeyk, premier prince de la dynastie des Mamlouks Babarites, qui leur
levèrent la possession de l'Egypte.
'* Voyez d-aPr«, page 184. (,) Voyez ci-après, page yf. (3) Voyez ci-après, page 196.
É. M. TOME II, !..
partie.