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gés j et, pas plus en Allemagne qu ailleurs, ils
n’y sauraient vivre seulement de gloire. On
n’entrait donc pas facilement dans une car-
rière au bout de laquelle on n’apercevait ni
honneurs, ni récompenses, ni ressources.
Les connaissances , les études relatives aux
beaux-arts , n’étaient comptées presque pour
rien dans l’éducation de la classe aisée des ci-
toyens. Le goût naturel des hommes, nés avec
un peu de tact, se trouvait donc sans déve-
loppement , sans direction, sans intérêt, sans
aliment. Cette éducation était bornée à l’étude
des sciences propres aux emplois dont l’exer-
cice ne devait pas humilier l’ignorance et le
préjugé ; parce qu’en Allemagne, encore mieux
qu’en France, les gens à parchemin préten-
daient tout savoir, sans avoir jamais rien ap-
pris j parce qu’ils ne croyaient pas devoir s’in-
téresser à ce que leur dignité n’avait pas daigné
même apercevoir -, parce que les titres de l’or-
gueil se croient bien supérieurs à tous les
talens.
Mais le bienfait de l’influence des beaux-
gés j et, pas plus en Allemagne qu ailleurs, ils
n’y sauraient vivre seulement de gloire. On
n’entrait donc pas facilement dans une car-
rière au bout de laquelle on n’apercevait ni
honneurs, ni récompenses, ni ressources.
Les connaissances , les études relatives aux
beaux-arts , n’étaient comptées presque pour
rien dans l’éducation de la classe aisée des ci-
toyens. Le goût naturel des hommes, nés avec
un peu de tact, se trouvait donc sans déve-
loppement , sans direction, sans intérêt, sans
aliment. Cette éducation était bornée à l’étude
des sciences propres aux emplois dont l’exer-
cice ne devait pas humilier l’ignorance et le
préjugé ; parce qu’en Allemagne, encore mieux
qu’en France, les gens à parchemin préten-
daient tout savoir, sans avoir jamais rien ap-
pris j parce qu’ils ne croyaient pas devoir s’in-
téresser à ce que leur dignité n’avait pas daigné
même apercevoir -, parce que les titres de l’or-
gueil se croient bien supérieurs à tous les
talens.
Mais le bienfait de l’influence des beaux-