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Le Journal d'Abou Naddara = Abū Naẓẓāra = The Man with the Glasses = garīdat abī naẓẓāra = The Journal of the Man with the Glasses = Journal Oriental Illustré — Paris, 1887

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'i. Méhémet Ali : Oui, oui, messieurs les Français, Bonaparte et
Kléber, quoique des conquérants, ont été utiles à l’Egypte. Moi aussi,
je suis de la race des conquérants utiles : c’est pour cela que je vous
ai appelés près de moi et que je suis heureux de contempler avec
vous la prospérité que nous avons rendue à ce pays.

'v. Ibrahim pacha : Vous me dites, colonel Sève, que l'invasion de
la mer, dans ce lac autrefois si bienfaisant et dans ces terres autrefois
si fertiles, n’est due qu’à une rage des Anglais contre les Français ?
Le colonel Sève : Eh mon dieu, oui ! Quand nous les avons en
face de nous, ces gredins-là n’en font jamais d’autres


3. Lé Consul général anglais Altesse, ce sont les Anglais et
non pas les Français qui sont les créateurs des chemins de fer dont
l'Egypte va être dotée.
t.Abbas pacha : Oui, mais les Français s’en disent les inventeurs.
Au surplus, cola m’importe peu. J’aime mieux les Français que vous,
mais je vous crains plus qu’eux. Donc, soyez rassurés.

A-M. de Lesseps : Ce percement du canal, Altesse, sera l'éternel
honneur de votre règne.
Saïd pacha : Je le veux bien, Lesseps ; mais êtes-vous bien sûr
que les Anglais ne s’en empareront pas un jour ou l’autre? C’est assez,
leur habitude ; ils aiment à se substituer^ dans tout ce que font les
Français.


5. Le Khédive IsmaXl : 11 n’y a pas à dire, je suis sur mes empei-
gnes. Ne pouvant vendre les Pyramides, j’ai mis en vente le Canal de
Suez Voyons ! qui me l'achètera ? Beaconsfield ou Decazes. (Ou lui
apporte une dépêche.) C’est Beaconsfield. Decazes est un imbécile.
& Le Khédive Tewfick ; Papa m’a répété souvent : c L’Egypte
aime généralement les Français, mais son khédive doit craindre par

dessus tout les Anglais.» Moi, par tempérament, je n’aime que ceux
que je crains. Vivent les Anglais ! Qu’ils viennent !
7.Le Khédive Tewfick: Les Anglais battus au Soudan, vilipendés ici,
incapables d’administrer chez moi, ne faisant pas face à un Nil ordinaire,
et tenus, de plus, en suspicion par l’Europe ’ S'ils ne me font plus
suffisamment peur, ils ne sont donc bons à rien ! Qu’ils s’en aillent.


S.Abou Naddara Mer. frcrcr. d’Egypte et m. , amis d’E’trep**,

que jô vc-is réunis autour de moi, je ne vous dirai que quelques mots
 
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