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Le Journal d'Abou Naddara = Abū Naẓẓāra = The Man with the Glasses = garīdat abī naẓẓāra = The Journal of the Man with the Glasses = Journal Oriental Illustré — Paris, 1909

DOI issue:
Issue 5 (08.1909)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.56685#0020
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JOURNAL ORIENTAL ILLUSTRÉ

33'

N* 5. — AOUT 1909 ,

&

3


Directeur et Rédacteur en chef :
Le Cheikh J. SÀIÏÏA ABOU KADD1KA
48, rue Richer, PARIS


Abonnements ; 1 an. . fr. 10 a
Avec suppléments et
album annuel . . . . fr. 45 »

&



L’Univers Musulman et L’Abou Naddara réunis. — Poar testes coaaiiicatisu et demata i'âtaaewts, s’adresser ai Bireetear di Journal.

LA DÉPUTATION PARLEMENTAIRE OTTOMANE A PARIS
Soyez les bienvenus, ô honorables Députés ottomans, dans la Ville
lumière.
Regardez, regardez comme on vous accueille chaleureusement ! L’émi-
nent Ambassadeur Naoum Pacha et le Consul Général de Turquie,
les dignes Représentants du Gouvernement français et les délégations
de : La Ligue Franco-Ottomane, les Amis de l’Orient et l’Association
Orientale ayant à sa tête notre ami et Président M. Rozanès, le grand
joaillier ottoman bien connu. Les Directeurs des grands journaux
français et étrangers ont tenu aussi a vous souhaiter la bienvenue à
votre arrivée,
Et quelle semaine ! brillantes réceptions officielles, somptueux ban-
quets et réunions patriotiques, quelle satisfaction pour nous tous de
vous voir partout applaudis pour vos idées libérales, larges et saines,
d’entendre vanter réléganee et la pureté de vos expressions dans la
belle langue française.
Nous sommes donc heureux de constater que la bonne opinion qu’on
avait ici de la Jeune Turquie s’est encore accrue à la suite de vos capti-
vantés conférences ! De même, et plus encore que nous, nos confrères
parisiens se sont empressés de reconnaître votre haute valeur, de
constater tout l’intérêt de cette visite et d’en augurer des relations de
plus en plus cordiales entre les deux pays. Abqu Naddara.

LE NOUVEAU SCHAH DE PERSE
A peine l’heureuse nouvelle de l’avènement au trône de S, M, I. le
Sultan Ahmed Schah fut-elle connue à Paris, que nous nous empres-
sâmes de nous rendre chez Son digne représentant, S. E. Momtazos-
Saltaneh, qui nous honore de son amitié, pour lui exprimer la joie que
cette nouvelle nous fait éprouver, et prier Son Excellence de vouloir
bien faire déposer nos félicitations sincères aux pieds du trône Impérial,
Dans notre prochain numéro, s’il plaît à Dieu, nous publierons le-
sympathique portrait du jeune Souverain, et notre Muse égyptienne
célébrera ses louanges, Chaer-ed-Molk..

L’ANNIVERSAIRE DE LA CONSTITUTION OTTOMANE

Nous avons célébré avec des compatriotes l’anniversaire de la Cons-
titution ottomane, par une soirée artistique qui a commencé par les deux
hymnes nationaux de la France et de la Turquie. Des monologues et
des vers ont été dits en français et en turc et des toasts ont été portés
à S. E- M. Fallières et à S. M. I. le Sultan Mehemed V.

Amis, fêtons l’anniversaire
De notre Constitution,
gui rend notre pays prospère
t puissante la Nation,

Nous remercions les artistes qui nous ont gracieusement prêté leur
concours et qui ont été chaleureusement applaudis par nos invités,
TOAST
Vivent notre chère patrie
Et son magnanime Sultan !
Buvons à leur santé chérie,
Avec tout le peuple ottoman, A N,

La Fête du 14 Juillet, rAccord Franco-Ottoman et l’espoir de la Vallée du Nil



’j


Tels sont les- sujets de la saynette de notre cher directeur Abou
Naddara, représentée là là fin du déjeuner égyptien par lequel, ses amis
et lui ont célébré la fête nationale de la France, la Puissance amie de
l’Empiic Ottoman.
fïj; E Ainsi qu’on le voit dans notre illustration ci-dessus, les person-
: ’s nages de la saynette sont le Français, l’Ottoman et l’Égyptien et la
scène a lieu à la campagne, chez le Cheikh Abou Naddara, devant ses
aimables invités.
< h Voici les principaux passages de la saynette que l’abondance des
matières ne nous permet pas de publier ici in extenso
fej ' ■ La Rédaction.
/ L’Egyptien (à l’Ottoman). — Que la paix soit avec toi, ô fidèle sujet
de l’Auguste Khaliphe de l’Islam et que les saintes bénédictions de
" Dieu ne te quittent jamais ; {au Français) Salut, fils magnanime et
Éh, généreux de la Puissance amie de l’Empire Ottoman, aucune langue
Œ.. ne peut exprimer la joie que j’éprouve en ce beau jour en te voyant
W■ toi; et l’Ottoman vous serrer affectueusement les mains et, réciproque-
ment, vous traiter en frères. Que le Maître de l’Univers conserve votre
Record franco-ottoman à l’Egypte, car nous comptons sur cet accord
'l&Aparfait pour obtenir notre Constitution. La vallée du Nil est et sera
g^t ou jours ottomane et la haute bienveillance dont notre Khédive bien-
aimé .vient d’être l’objet de la part de Sa Majesté le Sultan, notre
l^feSouverain national, nous le confirme. Mes frères égyptiens et moi, nous
■ Jé espérons voir resserrer de plus en plus les liens d’amitié de vos deux
jw--'nations sœurs qui tiennent en main les destinées de la paix universelle,
J*W,t*çês destinées n’ont jamais été en meilleures mains {applaudissements).
• 1 ?>
«fe^tePARISJMP.G. LEFEBVRE. 6 & 7. RUE CLAUDE VELLEFAUX,

Le Français (à VEgyptien). — Bravo, fils éloquent de la grande
Pyramide! qu’on ne nous dise plus que la terre des Pharaons est
encore plongée dans les ténèbres de l’ignorance. La Vallée du Nil
marche hardiment dans l’âpre sentier de l’instruction ; son fils, qui
nous charme par sa parole, nous le prouve suffisamment. Vous avez
un bel avenir devant vous* braves enfants d’Egypte; patientez,
patientez !
L’Egyptien. — Voilà vingt-sept ans que, résignés aux décrets divins,
nous patientons, et pourtant, que réclamons-nous ? Une constitution.
L’Ottoman. — Dieu aidera le Commandeur des croyants à vous
l’accorder.
Le Français (à VEgyptien). — L’ère nouvelle de la Turquie régé-
nérée vous le fait espérer. Rassérénez-vous donc et rappelez à vous la
ioie qui, il y a un instant* brillait sur votre figure. Vous me paraissiez si
neureux !
L’Egyptien. — Et je le suis encore, et c’est toi, mon cher Français,
qui es l’auteur de| mon bonheur. L’accueil enthousiaste et chaleureux
que tu as fait à nos Députés ottomans m’a touché et ravi, et les bril-
lants banquets et fêtes magnifiques que ton Gouvernement et tes
Parlementaires ont donnés en leur honneur ont doublé mon amour
pour la France.
Le Français (à l’Egyptien)* — Je n’ai jamais douté de ton amour
sincère pour nous et je t’assure que notre sympathie pour ton pays est
grande et vive. Que Dieu réalise tes souhaits I (à l'Ottoman) Et toi, cher
ami, comment as-tu trouvé notre grande revue, ce matin ?
L’Ottoman. — Je dis qu’elle est incomparable ; vos fantassins,
Tirage justifié 15.000. — Le Gérant : G. LefebVRe» T. S. V, P.
 
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