ILIE©
FLEURS PERDUES
es anciens, plus heureux que nous, con-
naissaient une foule de fleurs dont on ne
trouve plus de traces sur la terre : elles
ont disparu. La nature, en les suppri-
mant, a voulu nous punir, sans doute, de
la tiédeur de notre culte pour elles. Leurs charmes, leurs pro-
priétés particulières, constituent une perte bien grande pour
les commodités ou les plaisirs de l’humanité. Quel malheur,
par exemple, pour les glaciers et les limonadiers, que nous no
possédions plus la coracesia, cette fleur qui, au dire de Pytha-
gore, faisait geler l’eau! et Yaproxis, qui, s’enflammant au
FLEURS PERDUES
es anciens, plus heureux que nous, con-
naissaient une foule de fleurs dont on ne
trouve plus de traces sur la terre : elles
ont disparu. La nature, en les suppri-
mant, a voulu nous punir, sans doute, de
la tiédeur de notre culte pour elles. Leurs charmes, leurs pro-
priétés particulières, constituent une perte bien grande pour
les commodités ou les plaisirs de l’humanité. Quel malheur,
par exemple, pour les glaciers et les limonadiers, que nous no
possédions plus la coracesia, cette fleur qui, au dire de Pytha-
gore, faisait geler l’eau! et Yaproxis, qui, s’enflammant au