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INTRODUCTION

ELUI qui aura pris l'habitude de tout emprunter
à ia nature rendra sa main si exercée que dans
tout ce qu'il entreprendra on sentira la nature elle-
même à » Ces propos de Leon Battista Alberti
traduisent bien une ambition majeure des peintres de
ia Renaissance : transposer les formes naturelles dans
un espace à deux dimensions. Le souci d'une repré-
sentation exacte de ia nature, loin d'être restreint au
domaine artistique, devint, à la Renaissance, un /cT-
des « arts libéraux ». Dans leur quête commune
des lois de la nature, les artistes s'attachaient aux règles
de la géométrie et à l'harmonie des proportions tandis
que les naturalistes recherchaient plutôt les origines
des formes et des apparences sensibles. Les deux
démarches impliquaient l'une et l'autre un recours
systématique à l'observation, qui distingue les artistes
et les naturalistes de la Renaissance de ceux du Moyen
Age. Souvent, d'ailleurs, artiste et naturaliste, c'était
tout un. Rappelons seulement les noms de Léonard
de Vinci (1452-1514), Albrecht Durer (1471-152.8) ou
Bernard Palissy (1510-1585)), dont on sait qu'ils se
firent ingénieur, astronome ou naturaliste afin de pro-
duire des images, ou des objets, fidèlement inspirés de
leurs modèles.
Les historiens n'ont, jusqu'à présent, abordé ces
questions qu'à propos de quelques domaines scienti-
fiques privilégiés, et en se limitant aux supports ico-
nographiques les plus courants : céramique, peinture ^ ^LBERTi, édition Macuia,
sur bois ou sur toile, estampe. Des disciplines entières 1993, p. 221.

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