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Langlès, Louis Mathieu
Monuments anciens et modernes de l'Hindoustan décrits sous le double rapport archeologique et pittoresque: et précédés d'une notice géographique, d'une notice historique, et d'un discours sur la religion, la législation et les moeurs des Hindous (Band 1) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.12708#0084
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DE L'HINDOUSTAN. 55

qui renferme la plus grande variété de nations et de religions; Hindous, Juifs,
Chrétiens, Arabes, Arméniens, Européens, Africains, etc. On y parle cinq
langues : le malabar pur ou tamoul, le kânarin, le mahrate, le goudjaraty et
le maure ou hindoustâny. Ce sont des corruptions du samskrit mêlé de per-
san, d'arabe, etc. Cette contrée appartient tout entière aux Anglois. Elle doit
son origine, suivant les Hindous', au repentir de Paraçou-râma, incarnation
de Yichnou. Voulant expier ses meurtres nombreux, il pria Varouna , le dieu
de la mer, de lui procurer un territoire pour le donner aux Brahmanes. Celui-
ci découvrit aussitôt une plage qui, par sa position au pied des Soukien (les
Ghâttes), fut nommée Malayalam (qui longe les montagnes). Ce mot offre
la racine de Malëybar (pays des montagnes), dont les Européens ont fait
Malabar.—» Mais, avant de nous engager plus avant sur cette côte, nous devons
visiter le cap Comorin [Koumâri en samskrit2), qui n'a au reste rien de
remarquable que sa situation, par laquelle il constitue un des points les plus
importants pour les navigateurs et les géographes. Il n'offre qu'une surface
plate, couverte d'arbres qu'on aperçoit à peine de cinq ou six lieues en mer.
La partie la plus élevée des hauteurs a environ 1,297 verges (ou 2,600 pieds),
suivant les mesures prises par M. le colonel Beatson, et non Bateson, comme
écrit M. DanielP. La pente très douce du terrain offre jusqu'au sommet une
végétation active et verdoyante d'un effet très agréable aux yeux , particu-

(1) Consultées par M. Wredé, Historié. Re-
marks on the coast of Malabar, etc. tom. V, p. i
et suiv. des Asiatic Researches ; voyez aussi
Account ofS. Thomé Christians on the coast of
Malabar, tom. VII, p. 364 et suiv. des Asiatic
Researches. Je crois devoir remarquer ici que le
mot Kérala n'a pas de signification particulière,
comme on peut s'en convaincre par l'article
même consacré à ce mot, page 219 du Dictio-
nary sanscrit and english de M. Wilson. « Ke-
u rala (masc. Kéralah), dénomination d'un

« pays; Kérala-Dêça,\c Malabar moderne. Fém.
u Kéralt, 1. science astronomique, 2. Sastra ou
u traité d'astronomie, 3. Hora ou période de
h temps égale environ à une heure. »

(2) Koumâra (masc. Koumârah) 1. Nom du
dieuKârtikêya, 2. prince associé à l'empire (dans
le style dramatique), 3. cavalier, l\. garçon au-

dessous de cinq ans, 5. perroquet, 6. un suivant
des vingt-quatre djaïns, et aussi un personnage
sanctifié dans la même secte; 7. un arbre (tapia
crataeva), 8. nom du fleuve Sindhou ou Indus.
Neut. Kou/naram, or pur. Fém. Koumâri, 1. jeu-
ne fille de dix à douze ans, vierge; 2. nom de
Dourgâ, 3. partie centrale de l'univers , suivant
les géographes hindous, Djambou-Douîpa ou
Inde; l\. la plus méridionale des neuf portions
du continent connu, ou Djambou-Doutpa, l'ex-
trémité méridionale de la Péninsule, d'où le cap
Koumâri ou Comorin a pris son nom; 5. nom
d'une rivière qui coule des montagnes de Sacti-
man, etc. Wilson's Diction, sanscrit and engl.
pag. 200.

(3) Dans son texte explicatif des XXIV Lands-
capes views in Hindoostan (the IVth séries),
pag. 5. London, 1807.
 
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