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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0056

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s S Histoire des Turcs

ctsehêfe$»r- parts : tellement qu'il s'en retourna en Italie sans rien faire, là où il fît en cotes auiîipca;
?r Éj ^ ^Llt dauantage arresté à Venise, comme il pensoit faire voile pour retourner en
mers temss. çQn^s^ faute de payer les deniers qu'il auoit pris sur le Change : car les Vénitiens ne
luy voulurent permettre de desloger qu'il n'eust premièrement satisfait à tous Tes crean-
Miserc de ciers. Ainsi le pauurc Prince réduit à vne extrême angoisse &i perplexité d'csprit, dé-
l'Empcrcur pesc^a à Constantinople deuers son fils Andronic, auquel il auoit lai sie en sarde son
ingratitude Empire, pour luy faire en diligence quelques deniers, tant des biens de rEglise,que des
&mauuai(iié autres moyens 8>C facilitez de Tes sujets % Se des importions & reuenus publiques: de
son fils en- les luy faire incontinent tenir, afin dese racheter de sés debtes, sans se laisser plus lon-
uers luy. guement croupir en cette indignité èc misere. Mais Andronic , à qui il faschoic
de démordre le maniement des asfairés, & auec ce ne porcoitgueres d'amour ny deres-
pect à son pere, ne s'en donna pas grand' peine. Pour toute resolution, ii luv manda que
le peuple nevouloit en sorte quelconque ouïr parler démettre la main aux reliquaires,
Bo^&pie- & biens Ecclesiastiques,&: que d'ailleurs il n'y auoit ordre de recouurer si. tost vne tel-
isonautreSs. ^e finance. Parquoy s'il ne vouloit à touiiours tremper là , qu'il aduisast quelque
moyen de recouurer luy-mesme de l'argent, & se depestrer du bourbier où il s'e-
stoit allé mettre sans propos. Là dessus, Emanuel ( le puisné) ayant entendu la necesïïté
partialité en- de son pere, ariiasTa de costé & d'autre tousles deniers qu'il peust recouurer; Se s'en alla
creks^enfans par mer en toute diligence deuers luy ,auec l'argent mesme qu'il auoit autresfois re-
" cueilly en la ville deThesfalonique, lors qu'il en estoic Gouuerneur; luy preserttant le
tout «Sesapersonne encore pour demeurer en son lieu,si ce qu'il auoit apporté nesuffi-
ïbit. Ce deuoir & office de bon fils, & vne honnesteté si pitoyable causerent autant d'a-
mour à l'Empereur enuers Emanuel,que iustementilconceut de courroux & indigna-
tion pour l'ingratitude d'Andronic, &fut cela le commencement de la haine mortelb
que les deux frères s'entreporterent tousiours depuis,tant pour raison de leur dissimili-
tude de mœurs,& de la ialousie qui sourdit entr'eux pour l'occasion desTusdicfe, que
des differens qu'ils eurent en infinies sortes & manières sur leurs partages. Cepen-
dant, l'Empereur s'aidant de l'argent apporté par son fils Emanuel, satisfait à tout,
&s'en retourna à Constantinople ; d'où tout incontinent il depescha vn Ambaslàdeur à
Amurat, auec l'vn de ses enfans qu'il luy enuoyoit, pour de là en auant faire residence à
îw^àuTur" ^a ^ort:c> & *e m*ure & accompagner és armées qu'il dresTeroit. Amurat le remercia
Hn' de sb de & bonne volonté , l'admonestant de perseuerer en la foy qu'il luy auoit promi-
îeldlz P°UL ^C : CG ^ ^ tou^lours depuis sans plus rien entreprendre qui le peust offenser. II
prés deluy, enuoya au^ au Peloponese après que les enfans de Cantacuzene furent décédez,son
fils Théodore i lequel se tint aitec Emanuel Gouuerneur de Thessalonique. Et ce-
pendant, esiant venu à parlementer auec celuy qui cornmandoit pour Amurat en Ma-
cédoine & Theslalie, conspirerent ensemble de se reuoîter : L'autre des enfans de
ente wBm- l'Empereur fut rappelle à Constantinople, pour luy mettre la couronne entre les mains j
Vemhro;JiJe ¥- quant à luy il s'en alla au Peloponese, pour y establir les asfaires, & fortifier les
en cet en- lieux & endroits qui luy semblerent à propos pour brider le pays. Toutes lesquelles
choses aduindrent auparauant qu'Andronic & Sauz se fustent esleuez alencontre
de leurs pères.
XIII. Incontinent après,Amuratdécouurit qu'ËmanuelconuoiteuxdenouueîleteZj
estoit après à faire des brigues & menées contre luy ; pour raison dequoy Charatin le
despotiilla de sa ville & de son gouuernement. Et comirip l'Empereur luy eut enuoyé,
défendre de se retirer sar ses terres, il s'enfuit à Lesbos, là où son arriuée mit en grand
doubte le Gouuerneur de risse, qui luy commanda soudain d'en vuider :& là desfus
s'estant presenté vne Gallere qui tiroit vers la Troade, il pastà enterre ferme de l'Asie;
Expédition $C de là sur des cheuaux de poste, iusques à Pruse. Amurat ne demeura gueres depuis

murât

à se mettre en campagne, pour faire la guerre aux Triballiens, & à leur Prince Eleazar,
Bulgares. qui auoit sollicité les Hongres de prendre les armes auecques luy contre les Turcs.
Eleazar ayant entendu comme Amurat le venoit trouver auec vne grande & puisian-
te armée , jetta pareillement la sienne en campagne pour preuenir & combattre,,
plustost que de voir deuant ses yeux la ruine & desolation de son pays. Or auoit-il
deux filles prestes à marier: l'vne desquelles ii donna au Susman Seigneur desOdry-
siens ouMoldaues: & l'autre à^ulquefils de Brancas, qui estoit fils de Plandicas, le-
quel tenoit Castorie , & cette portion de la Macédoine qu'on appelle Ochride, au-
parauant des appartenances de Nicolas sils de Zuppan: tellement qu'il se sentoit merueil-
leusemenc
 
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