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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0782
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758 " Histoire des Turcs >

i 5 yy. cétauispai^iculierjCommc vneresolution gcnerale:mais comme la plus'pîus grande par-
. tie del'aiTembléey contrariaft,non pour le doutede sa iustice,sageiîe &pieté : maisdau-
tanr qu'ils estoient [d'auantage portez à l'endroit de quelqu'vn du pays, &:qu'vn Roy
ne peutestre éleu que par vn vnanime consentement de tous, en fin ils auoient dé-
clare la serenissime Pnncessc Anne fille du feu Roy Sigismond,pour Reine de Pologne,
pour la grande afte&ion que la nation Polonnoise portoit à la famille des Iagellons, à
laquelle ils auoient donné pour mari le Prince Estienne de TraniîIIuanie, lequel en
cefatsant/ils auroient receu pour leur Roy:c estpourquoy ils supplioientsaMajesté,que
sélon sa grande prudence &; bonté accoustumée,qui Tauoittousiours porté au bien Se re-
pos de la Republique Chrestienne,il ne voulustpaspourvn petit nombre de suffrages qui
lauoient éleu estre caused'vn grand peril,non seulement en leur Royaume: mais en-
cores à toute la Chrestienté , qui se pourroit émouuoir sur cette querele. Supplioienc
doneques sa Majesté de ne trouuer point mauuaise cette éle&ion,qui n'auoitesté faite
que pour le bien de leur pays Se que sélon sa modestie accoustumée,il print le tout de
bonne part,n'ayanspeu trouuer d'autre meilleur moyen pour accorder tous les Ordres
que celuy qu'ils auoient tenu.
Cette Ambatfade futenuoyée de Varsouie , où les Estats estoient alors alTemblez
pour la création d'vn Roy :lalettre qu'ils en escriuirent à l'Empereur Maximilian,estoit li-
gnée du Palatin de Cracouie,Lubline,Belse,&: du Mareschal de la Noblesse,deputez de
tous les Ordres pour cette éle&ion, Se dattée du quinziesme Décembre, l'an mil cinq
cens septante-cinq. Quatre iours après l'esse£tion3 ils enuoyerentaussi au Prince Estien-
ne, lequel vint en diligence ioiiir de cette dignité qui luy estoitarriuée contre son espe-
rance: carilauoit déclaré quelque temps auparauant, qu'il ne desiroit point se rendre
compétiteur au desir de l'Empereur, s'il aspiroit à cette couronne ,ny mesme d'aucun de
la tres-illustre famille d'Austriche : mais plustost de les y ayder, Se de faire tout ce qu'il
îuy seroitpossibie pour les y promouuoir, Se bienaccroistre, s'il estoiten sapuiiTance,leur
grandeur Se leur dignité 3 mais comme il vid les susfrages de tous pancher desoncosté, Se
que d'ailleurs ceux qui tenoient le party de la Maison d'Aultriche^l'eulTent semons d'ef-
fe£tuersapromeiTe,&: de faire paroistre à Cesar cette bonne volonté qu'il disoit Iuy por-
ter, alors il leur respondit si ambiguement, qu'ils reconnurent facilement que tout ce
qu'il auoit fait dire à leur assembléepar ses Ambassadeurs, estoit plus sélon la courtoisie
que sélon la veritt. Ce qu'ayant esté rapporté à l'Empereur Maximilian, il fit tenir vne
pictte ,<ie î)ieccc ^ Ratilbonne, en laquelle il obtint non seulement beaucoup de secours des Prin-
pour aller ces Alemans,Bohémiens Se Hongrois : mais ayant elte depuis transférée a Auibourg, les
Roys de Dannemarc, de Suéde, le Duc de Saxe , le Duc de Moscouie Se de £Pomeren,
firent vne ligue entr'eux pour la defTense de l'Empire, & pourenuahir la Pologne : le
Moscouite entr'autres, qui est le perpétuel ennemy de cette nation, enuoya faire offres à
sa Maiesté de tout cequiestoit en sapuilTance, pour submguer la Polongne.
Cecy estoitbien sélon la pensée d'Amurath, quis alTeuroit de deux choses en l'esse-
murathën &ion de Battory,l'vne dauoir eettuy-cy pour amy,&:d oster par ce moyen de grades for-
rékéhon de ces auteste de 1'Alemagne,quand il voudroit y faire la guerre^ou bien que les autresPrin-
ces circonuoisinsenuieux delaprosperité deBattory,luy feroientinfailliblementla guer-
re, Se que luy auroit sujet de se mettre de la partie, pour defFendre la querele de son con-
fédéré &; tributaire. Mais pour l'empeseher tellement chez soy, qu'il lailTast en repos ses
voisins, Maximilian enuoya des AmbasTadeurs en Perse, tant en son nom qu'en celuy du
Roy d'Espagne, pour inciter le Sophy à faire la guerre aux Turcs: dequoy Battory ayant
esté aduerty, il les fit cheualer en sorte, qu'ils furent surpris par le chemin Se maiîacrez,
puis enuoya à Amurath leurs lettres Se instru&ions, par lesquelles il peust découurir tous
les secrets de ses ennemis, dequoy l'Empereur Maximilian fut fort despiaisant, Se fitar*
relier les Ambassadeurs de Battory &:plusieurs autres Polaques, qui estoient pour lors
par l'Allemagne,&à Vienne : tous ses desTeins toutesfois s'en allèrent en fumée: car il luy
luruint vn grand tremblement de membres,& vn grand battement de cœur qui mit fin à
sa vie. Son fils Rodolphe luy succeda, lequel enuoya vers Amurath des Ambassadeurs,
pour obtenir vne trefvequi luy fut fort facilement accordée,tant à cause de l'aduis qu'on
auoit eu à la Porte de la grande leuée que faisoient les Alemans, que d'autant ausfî
qu'il vouîoit entendre à la guerre de Perse, de laquelle il a esté cy-dessus parlé, Se quel-
les occalions y auoient incité Amurath ; mais au fonds ce n'e/toit qu'vne pure ambition,
bien

contre la
Polongne

Desfeind'A-
 
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