DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.6321#0310
LE MUSÉE COPTE DE BOULAQ
I
LA SALLE
La Salle copte du Musée de Boulaq est de création récente; l'initiative de
l'avoir fondée en revient tout entière à M. Maspero.
Avant le successeur de Mariette, rien, ou presque rien de ce qui forme
aujourd'hui le petit Musée copte n'était exposé. C'est tout au plus si deux ou
trois fragments, considérés comme appartenant à la décadence romaine et
classés comme tels, se trouvaient dans la Salle des antiquités gréco-romaines.
Jamais, au cours des voyages effectués en Haute-Égypte, l'on n'avait songé à
enlever, afin de les transporter à Boulaq, ces monuments considérés comme trop
barbares et trop grossiers pour mériter les honneurs de l'exposition. Ceux qui
étaient venus jusqu'au Musée, et qui dormaient dans les magasins, parmi les
objets de rebut, couverts de poussière ou même de décombres, avaient été
apportés par des fellahs, et subis plutôt qu'acceptés; il faut les avoir vus dans
cet état, si l'on veut se faire une idée du mépris où ils étaient tenus,
mépris auquel seules quelques inscriptions avaient échappé en raison de leur
valeur épigraphique. Dés son arrivée, M. Maspero songea à combler la lacune
existante dans la collection. Quelques-uns des fragmentsTqui y figurent aujour-
d'hui furent provisoirement installés dans la Salle gréco-romaine 1 ; puis,
quand les premiers voyages d'inspection eurent fourni un nombre suffisant de
monuments nouveaux, l'idée d'une Salle copte fut de suite admise en principe.
i. Ils sont décrits dans Maspero, Guide du Visiteur au Musée de Boulaq. p. 352 sqq. ; plusieurs ont été publiés
par M. Bouriant, alors conservateur-adjoint, dans le Recueil de Travaux, T. V, p. 60-70.
I
LA SALLE
La Salle copte du Musée de Boulaq est de création récente; l'initiative de
l'avoir fondée en revient tout entière à M. Maspero.
Avant le successeur de Mariette, rien, ou presque rien de ce qui forme
aujourd'hui le petit Musée copte n'était exposé. C'est tout au plus si deux ou
trois fragments, considérés comme appartenant à la décadence romaine et
classés comme tels, se trouvaient dans la Salle des antiquités gréco-romaines.
Jamais, au cours des voyages effectués en Haute-Égypte, l'on n'avait songé à
enlever, afin de les transporter à Boulaq, ces monuments considérés comme trop
barbares et trop grossiers pour mériter les honneurs de l'exposition. Ceux qui
étaient venus jusqu'au Musée, et qui dormaient dans les magasins, parmi les
objets de rebut, couverts de poussière ou même de décombres, avaient été
apportés par des fellahs, et subis plutôt qu'acceptés; il faut les avoir vus dans
cet état, si l'on veut se faire une idée du mépris où ils étaient tenus,
mépris auquel seules quelques inscriptions avaient échappé en raison de leur
valeur épigraphique. Dés son arrivée, M. Maspero songea à combler la lacune
existante dans la collection. Quelques-uns des fragmentsTqui y figurent aujour-
d'hui furent provisoirement installés dans la Salle gréco-romaine 1 ; puis,
quand les premiers voyages d'inspection eurent fourni un nombre suffisant de
monuments nouveaux, l'idée d'une Salle copte fut de suite admise en principe.
i. Ils sont décrits dans Maspero, Guide du Visiteur au Musée de Boulaq. p. 352 sqq. ; plusieurs ont été publiés
par M. Bouriant, alors conservateur-adjoint, dans le Recueil de Travaux, T. V, p. 60-70.