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Leroux, Alfred
Nouvelles recherches critiques sur les relations politiques de la France avec l'Allemagne de 1378 à 1461 — Paris, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.22127#0250

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NOUVELLES RECHERCHES CRITIQUES

diètes d'Allemagne dans le même dessein, mais sans le moindre
succès. On ne trouve point trace d'entremises de la diète au-
près du roi de France : comme ce n'est point une raison suffi-
sante pour mettre en doute l'assertion du roi d'Angleterre, nous
concluons que les princes allemands se bornèrent à transmettre
à Charles VII les propositions anglaises.

3

Quand, à la suite du traité d'Arras, Charles VIL pour sceller
sa réconciliation avec le duc de Bourgogne, consentit à donner
une de ses filles au comte de Charolais l, ce fut l'aînée, c'est-à-
dire Radegonde qui fut désignée sur la demande expresse de
Philippe le Bon, bien aise de rompre ainsi les espérances de
son vieil ennemi le duc d'Autriche 2. Celui-ci fut certainement
informé de cette perfidie, car, au milieu de l'année 1436, il
envoya demander encore une fois à Charles VII confirmation
des engagements antérieurs 3. Il faut croire que le roi ne se
sentait pas sérieusement engagé vis-à-vis du duc de Bourgogne,
car il laissa la reine de France Marie d'Anjou, hostile aux
Bourguignons, rassurer le duc d'Autriche 4 ; il fit même dire à

1 Le Fèvre de Saint-Remy, Mémoires, II, 36C.

2 Ces faits résultent d'un texte erroné de Monstrelet (Chroniques,
V, 344), qui s'éclaire par les événements subséquents : « En cet an
(1439), environ le mois de juin, le roi de France fit départir dame

Catherine sa fille hors de son hôtel..... pour la mener et conduire

devers le duc de Bourgogne, auquel, comme dit est ailleurs par
ci-devant, il l'avoit accordée pour son dis le comte de Charolais
avoir en mariage ». M. de Beaucourt qui a rappelé ce passage (III,
101, note G) a relevé l'erreur de Monstrelet en ce qui touche le
prétendu décès de Radegonde, mais n'a point soupçonné que le
surplus du texte déguisait un fait exact.

a La date approximative de cette demande nous est fournie par
la date précise de la réponse. Cette demande ayant été apportée
par le prévôt de Brixen (même source), on ne peut la confondre
avec l'ambassade de Jean Pechlein, de mars ou avril 1436, relative
au mariage de Jacques, fils du roi, avec une princesse d'Autriche,
que nous exposons plus loin.

4 Lettre latine, en forme, datée d'Amboise, 20 juillet (1436), conte-
nant un billet en français, de la main de la reine: iMon très cor-
dial filz, très doulcement vous remercie des gracieuses letres que
m'avez escriptes et aussi du beau don et riche que m'avez envoyé.
L'amour et la grant cordialité quej'ay a vous comme a mon propre
 
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