CHAPITRE XVII
LA CROISADE CONTRE LES TURCS 1
1431-1461
Préliminaires de la croisade contre les Turcs : expédition de 1396.
— lo Appels du concile de Bâle, 1431, 1433 et 1436; appels
du pape, 1439, 1443; appels des diètes d'Allemagne, 1414,1452. —
Premiers efforts de Philippe de Bourgogne, 1443 et 1452. = 2° Pro-
jet de croisade, après la prise de Gonstantinople, concerté entre le
pape, l'empereur, le roi de France et le duc de Bourgogne. — Iner-
tie de l'empereur, — indifférence du roi de France, — impuissance
du duc de Bourgogne, bien qu'il soit reconnu tacitement comme
chef de l'expédition en 1456. — Rôle providentiel attribué au roi
de France par l'opinion publique en Allemagne aux environs de
1456. = 3° Les Turcs menaçant la Grèce et par suite l'Italie, à partir
de 1457, c'est le pape qui prend en main l'affaire de la croi-
sade. - Assemblée de Mantoue, 1459. — Efforts de Pie II pour
engager le roi de France dans l'expédition au lieu et place de l'em-
pereur. — Ces efforts n'ayant point réussi, Pie IItransporte à l'em-
pereur le commandement de l'expédition, 1460. — Leduc de Bour-
gogne reste le chef nominal de la croisade aux yeux des princes
chrétiens de l'Asie mineure. — Missives qu'ils lui adressent en
1459. — Ambassades qu'ils envoient à Charles VII et au duc de
Bourgogne. — Échec des projets de croisade.
Pour traiter ce chapitre au point de vue restreint où nous
sommes placé, il faut savoir que ni le roi de France, ni le duc
de Bourgogne ne prirent jamais l'initiative d'une croisade
1 Ce chapitre était depuis longtemps composé quand nous avons
pris connaissance du tome V de l'Histoire de Charles VII (1890) où
M. de Beaucourt raconte les projets de croisade qui suivirent, en
France, la chute de Gonstantinople. A un point de vue différent du
sien, -nous avons cru devoir conserver notre récit, qui montre une
fois de plus le roi de France et l'empereur d'Allemagne en rivalité
de situation. Nous citerons d'ailleurs, plusieurs textes qui ont
échappé à M. de Beaucourt.
LA CROISADE CONTRE LES TURCS 1
1431-1461
Préliminaires de la croisade contre les Turcs : expédition de 1396.
— lo Appels du concile de Bâle, 1431, 1433 et 1436; appels
du pape, 1439, 1443; appels des diètes d'Allemagne, 1414,1452. —
Premiers efforts de Philippe de Bourgogne, 1443 et 1452. = 2° Pro-
jet de croisade, après la prise de Gonstantinople, concerté entre le
pape, l'empereur, le roi de France et le duc de Bourgogne. — Iner-
tie de l'empereur, — indifférence du roi de France, — impuissance
du duc de Bourgogne, bien qu'il soit reconnu tacitement comme
chef de l'expédition en 1456. — Rôle providentiel attribué au roi
de France par l'opinion publique en Allemagne aux environs de
1456. = 3° Les Turcs menaçant la Grèce et par suite l'Italie, à partir
de 1457, c'est le pape qui prend en main l'affaire de la croi-
sade. - Assemblée de Mantoue, 1459. — Efforts de Pie II pour
engager le roi de France dans l'expédition au lieu et place de l'em-
pereur. — Ces efforts n'ayant point réussi, Pie IItransporte à l'em-
pereur le commandement de l'expédition, 1460. — Leduc de Bour-
gogne reste le chef nominal de la croisade aux yeux des princes
chrétiens de l'Asie mineure. — Missives qu'ils lui adressent en
1459. — Ambassades qu'ils envoient à Charles VII et au duc de
Bourgogne. — Échec des projets de croisade.
Pour traiter ce chapitre au point de vue restreint où nous
sommes placé, il faut savoir que ni le roi de France, ni le duc
de Bourgogne ne prirent jamais l'initiative d'une croisade
1 Ce chapitre était depuis longtemps composé quand nous avons
pris connaissance du tome V de l'Histoire de Charles VII (1890) où
M. de Beaucourt raconte les projets de croisade qui suivirent, en
France, la chute de Gonstantinople. A un point de vue différent du
sien, -nous avons cru devoir conserver notre récit, qui montre une
fois de plus le roi de France et l'empereur d'Allemagne en rivalité
de situation. Nous citerons d'ailleurs, plusieurs textes qui ont
échappé à M. de Beaucourt.