18 MEMOIRE
mais ce cju'on ne reneontre pas surtout dans cc lac, c'est la possibilite d'une fonction ulile,
analogue a celle qu'on attribue au lac Mau-is. Cette fonction constituant cepenclant la donnee
la plus positive, il parait assez naturel de la pvcndre pour point de depart dans la recberche
du veritable emplaoement du Jac.
Pour cjue pendant l'inonclation le lac ait pu recevoir les eaux du Nil par )e Bahr Jousef,
il fallait cjue son niveau fik inferieur a la prise d'eau de ce canal, et pour qu'en sccond
lieu il put vevevsev vevs 1'Egyptc, ou les terrcs le long du fleuve, toutes ses eaux acquiscs
penclant 1'inondation, il fallait qu'il fiit place de maniere a ce que les eaux <ju'il. ponvait
contenir fussent elevecs au-dessus du lieu par ou elles devaiont se deverser, et parconse-
quent au-dessus de remboucbure du Fayoum, c'est-a-dire de ce point d'Awarat cl Macla
011 la pierre formc le sol du Babr Jousef, puisque nous avons vu qu'il n'y a aucun autie
lieu autour du Eayoum par ou les eaux. d'un lac cjuelconque, se trouvant dans cette pro-
vince, aient pu se deverser vers 1'Egypte. D'apres cette derniere consideration, on aurait
toujours du cbercber la position du lae Mcrris dans la partie la plus elevee du Fayoum,
au lieu dc s'attacher a en decouvrir la situation dans la partie la plus basse.
CHAPITRE TROISIEME.
SECTION I.,e
§. 12. Emplacement du lac Moeris.
Quoique preoceupe de cette derniei-e idee j'avais souvent fait la voute du Fayoum
a Zaviet el Masloub suv le bovd du Nil, et parcouru toute la province sans pouvoir
nVavreter a une conception satisfaisante, lorsqu'eidin une circonstance presque fortuite
determina cn moi avec precision uvie pensee qui s'y agitait depuis lor.g-temps d'une
maniere confuse.
Je m'etais avvete dans le vavin de Babv Bella Ma pves de Selle, et je jouissais du plaisir
si vave dans ces contvces, ci'elve assis sur un gazon frais, au bord d'une eau coulante. Je
regardais ca el la aulour de moi les formations dos talus du l>ahr IkJla Ma; vers le
baut de ces talus verticaux, j'apercus au-dcssus des coucbcs de pierres et dc limon ja
coupe transversalc d'un monticule, et cela sur les deux eotc;s du ravin ; ccs doux ooujjos
etaient perpendiculaires snr la direction de la roule, et je nie souvins que ooltc route
ctait tres-droite sur une hauletir qui dominait davantage le terrain au Novd que oelui ;m
Sud ; pcur nic confirmor dans la realite de ce souvenir, et pour suivrc 1'idec qu'il (jeve-
loppait en moi, je me liatai dc gravir le talus du ravin, et je mc trouvai effcctiveir.eiU
mais ce cju'on ne reneontre pas surtout dans cc lac, c'est la possibilite d'une fonction ulile,
analogue a celle qu'on attribue au lac Mau-is. Cette fonction constituant cepenclant la donnee
la plus positive, il parait assez naturel de la pvcndre pour point de depart dans la recberche
du veritable emplaoement du Jac.
Pour cjue pendant l'inonclation le lac ait pu recevoir les eaux du Nil par )e Bahr Jousef,
il fallait cjue son niveau fik inferieur a la prise d'eau de ce canal, et pour qu'en sccond
lieu il put vevevsev vevs 1'Egyptc, ou les terrcs le long du fleuve, toutes ses eaux acquiscs
penclant 1'inondation, il fallait qu'il fiit place de maniere a ce que les eaux <ju'il. ponvait
contenir fussent elevecs au-dessus du lieu par ou elles devaiont se deverser, et parconse-
quent au-dessus de remboucbure du Fayoum, c'est-a-dire de ce point d'Awarat cl Macla
011 la pierre formc le sol du Babr Jousef, puisque nous avons vu qu'il n'y a aucun autie
lieu autour du Eayoum par ou les eaux. d'un lac cjuelconque, se trouvant dans cette pro-
vince, aient pu se deverser vers 1'Egypte. D'apres cette derniere consideration, on aurait
toujours du cbercber la position du lae Mcrris dans la partie la plus elevee du Fayoum,
au lieu dc s'attacher a en decouvrir la situation dans la partie la plus basse.
CHAPITRE TROISIEME.
SECTION I.,e
§. 12. Emplacement du lac Moeris.
Quoique preoceupe de cette derniei-e idee j'avais souvent fait la voute du Fayoum
a Zaviet el Masloub suv le bovd du Nil, et parcouru toute la province sans pouvoir
nVavreter a une conception satisfaisante, lorsqu'eidin une circonstance presque fortuite
determina cn moi avec precision uvie pensee qui s'y agitait depuis lor.g-temps d'une
maniere confuse.
Je m'etais avvete dans le vavin de Babv Bella Ma pves de Selle, et je jouissais du plaisir
si vave dans ces contvces, ci'elve assis sur un gazon frais, au bord d'une eau coulante. Je
regardais ca el la aulour de moi les formations dos talus du l>ahr IkJla Ma; vers le
baut de ces talus verticaux, j'apercus au-dcssus des coucbcs de pierres et dc limon ja
coupe transversalc d'un monticule, et cela sur les deux eotc;s du ravin ; ccs doux ooujjos
etaient perpendiculaires snr la direction de la roule, et je nie souvins que ooltc route
ctait tres-droite sur une hauletir qui dominait davantage le terrain au Novd que oelui ;m
Sud ; pcur nic confirmor dans la realite de ce souvenir, et pour suivrc 1'idec qu'il (jeve-
loppait en moi, je me liatai dc gravir le talus du ravin, et je mc trouvai effcctiveir.eiU