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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 1) — Lyon, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0357
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320

FAUNE DÉ L'ANCIENNE EGYPTE

dissout, en abandonnant du sable siliceux blanc, assez analogue à celui de Fontainebleau, et dont
il est impossible de soupçonner la présence à l'oeil nu, ni même à la loupe.

La quantité de sable contenu dans 100 parties de cette résine a varié suivant les points où
les prises ont été faites, de 38,07 à 45,78 pour 100.

L'examen microscopique de ce sable, qui est purement siliceux et insoluble dans l'eau
régale, a démontré qu'il est formé d'éclats fins, à cassure concboïdale, sans traces d'usure
comme en présente celui qu'on trouve dans les Natrons.

Les substances végétales qui sont mêlées à ce sable n'ont rien offert d'intéressant à
noter ; pas de traces de graisses, de pollen ou de spores d'aucune sorte.

En évaporant l'alcool, il reste une résine pure, à odeur nette et francbe de poix blanche,
et ayant tout à fait l'aspect d'une colophane commune ; sa densité est alors de 1.099; traitée
par la chaleur, elle commence à adhérer entre 80 et 85, est molle entre 100 et 102 ; en fusion

pâteuse à 107, et en pleine fusion à 160 degrés.

L'indice d'acidité de cette résine purifiée est très faible..... 42,07

L'indice saponique (Koetbtorfer)..........•. 56

L'indice d'éthérification.............. 13,93

L'indice d'iode (HuM).............. 845

L'indice d'iode ne donne des résultats comparables que si on laisse la résine pendant
plusieurs jours avec un grand excès de liqueur iodomercurique, à l'obscurité.

La résine purifiée à l'alcool ne laisse à l'incinération que des traces de cendres : elle n'est donc
pas un résinate insoluble dans l'eau, comme son faillie indice d'acidité aurait pu le faire supposer.

Cette résine est donc une colophane commune, provenant d'un conifère, Pinus cedrus,
Pinus pinea, Pinus halepensis; son odeur ne rappelle en rien les thérébentines dites fines,
comme le citriodore, ou celles qu'on appelait jadis, baumes de la Mecque, de Judée, de Chio, etc.

Pour arriver à fixer rigoureusement son origine, il nous eût suffi, les constantes étant
établies, d'avoir des résines d'origine certaine à titre de comparaison. Nous n'en possédons
malheureusement pas, sauf de la résine de pin d'Alep, que nous devons à l'obligeance de
M. le professeur Heckel, et dont l'origine dès lors est indiscutable. Elle nous est arrivée sous
forme de galipot, c'est-à-dire en larmes écoulées spontanément de l'arbre, contenant par
conséquent de l'eau, de l'essence et des impuretés. Nous avons dissous ce produit dans l'alcool,
et, après filtration et évaporation poussée jusqu'à disparition totale de l'essence, nous avons
obtenu une colophane qui avait de prime abord, comme aspect, couleur, odeur, transparence,
absolument les caractères de la résine égyptienne traitée de même.

Mais là s'est arrêtée la similitude, ainsi qu'on le voit par ce tableau où nous opposons les

constantes physiques de l'une et de l'autre résine.

RÉSINE d'ÉGYFTE RÉSINE du pin d'aLEP

(Lortet) (Heckel)

Densité........ 1,099 1,147

Indice d'acidité...... 42,07 141

Indice saponique...... 56 188

Indice éthérification..... 13,93 47

Indice d'iode....... 845 972,5

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