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Marr, Nikolaj Jakovlevič; Smirnov, Jakov I.
Les Vichaps — Memoires de l'Académie de l'histoire de la culture matérielle, Band 1: Leningrad: Fedorov, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.49982#0087
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LES VICHAPS

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D’où venait l’eau nécessaire pour les bains publics dans les an-
ciennes villes de l’Arménie? Quelle eau buvaient les habitants des
villes disparues? Est-il besoin d’affirmer que sans conduites d’eau,
sans canaux amenant l’eau si abondante des monts Guéghame dans
la vallée d’Ayrarat, ni les villes si florissantes de l’Arménie, ni les
champs, ni les riches plantations des jardins n’auraient pu exister?
A notre avis, la voie artificielle de l’eau allant des monts Guégha-
me, centre archéologique qui nous intéresse, vers les grandes
villes d’autrefois doit nous amener au plus sûr vers l’emplacement
des villes d’Artachat et de Dvine. Donc, la question du service
d’eau est de grand intérêt et de grande importance pour l’étude
archéologique de la vallée d’Ayrarat.
Sous ce rapport le canal des Sept frères, en arménien
ujqfioc en turc JjjI présente un intérêt tout
spécial, car il contourne et arrose 21 collines et 21 vallons. Pour
le moment nous ne pouvons pas affirmer que le canal des Sept
frères soit le même qui avait servi à fournir l’eau à Artachat, à
Dvine ou au palais royal entouré d’arbres. Mais tout de même
ce canal nous atteste des temps meilleurs dans l’histoire du pays,
il montre que l’état social et le progrès technique assuraient
l’entretien d’un système de construction aussi compliqué et aussi
vaste que ce canal des Sept frères.
Celui-ci présente le moyen, évidemment le seul possible, pour
que le lit de la rivière serve à porter d’autres eaux que celles
de la rivière même. Les eaux de l’Azat, actuellement Garni-tchai,
sont insuffisantes et elles ne pouvaient pas satisfaire les multiples
besoins de la population de la vallée d’Ayrarat à son époque la
plus prospère. Il est de toute évidence que l’Azat devait recevoir
un supplément d’eau venu de quelque bassin artificiel dans les
monts Guéghame, afin que la population ait un apport d’eau
suffisant et ininterrompu en été, comme en hiver.
On est à se demander, s’il existait une voie pour enrichir le
cours de l’Azat d’une eau amassée artificiellement, s’il s’était

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