Mauduit, Antoine François: Découvertes dans la Troade (Band 1): Dissertations sur les monuments de la plaine de Troie et la position de cette ville, monuments signalés à l'attention des archéologues et des amis de l'antiquité au pas des Thermophyles, éclaircissements sur la marche des Xercès dans la Troade (Paris , London, 1840)

( 4 )

Je laisserai, si on le veut, aux érudits la change de s'en-
tendre pour donner à cette ville le nom qui lui convient;
mais pour ce qui est de moi, je crois, je suis convaincu que
cette ville était Troie.

Toutefois ma découverte n'est pas nouvelle : dans la séance
tenue par la classe des beaux-arts de l'Institut royal de France,
le 3 octobre 1812, M. Joachim Lebreton, secrétaire perpé-
tuel de cette classe, termina son rapport par un paragraphe
cpji lui était consacré et dans lequel il s'exprimait ainsi :

« Mais nous avons reçu de Constantinople un mémoire
« dont l'intérêt se partage entre les amateurs des arts et les
« savants amateurs de la haute antiquité : M. Mauduit fils,
« architecte, nous y rend compte de son voyage de Péters-
« bourg en Grèce. Cette correspondance qui est empreinte
« de l'amour des arts et du désir de s'instruire offre pour
« résultat de nouvelles découvertes dans la plaine de Troie
« et parmi les monuments homériques. En confirmant ce que
« MM. de Choiseul-Gouflier et Lechevalier ont appris à
« l'Europe, en leur rendant hommage, malgré quelques dif-
« férences d'opinion, , M. Mauduit donne quelques notions
« nouvelles sur les murs de Troie, sur le Pergama, sur le
« Scamandre qu'il a vu verser encore ses eaux dans le
« Simoïs, etc. »

M. Lebreton terminait ce paragraphe par ces mots :

« La classe fera imprimer un extrait de cette intéressante
« relation , afin d'en faire jouir les savants. »

Vingt-six ans s'étant écoulés depuis que cette annonce fut
faite au public, du haut de la tribune de l'Institut, je sens
qu'il ne m'est plus permis de rien écrire sur ce sujet avant
d'avoir rendu compte tout à la fois des causes qui ôtèrent à