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Mauduit, Antoine François
Découvertes dans la Troade (Band 1): Dissertations sur les monuments de la plaine de Troie et la position de cette ville, monuments signalés à l'attention des archéologues et des amis de l'antiquité au pas des Thermophyles, éclaircissements sur la marche des Xercès dans la Troade — Paris, London, 1840

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https://doi.org/10.11588/diglit.9436#0250
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( 238 )

Les deux courbes paraissaient devoir être les signes du
Cancer et du Capricorne, c'est-à-dire, la route de l'ombre
dans les deux solstices. Elles sont la projection de deux pa-
rallèles éloignées de 3o° environ de l'équateur. Par ce moyen,
le cadran pouvait montrer les heures de la nuit par la lune ;
il suffisait de remarquer l'instant du lever de la lune, et de
combien il avait précédé ou suivi le coucher du soleil : alors
l'ombre de la lune indiquait, par son passage aux lignes ho-
raires, combien de temps s'était écoulé depuis le lever de la
lune, et par conséquent depuis le coucher du soleil; on avait
ainsi les heures de la nuit sans beaucoup d'erreur , puisque
le cadran ne marquait que la moitié du jour ou de la nuit.

Voilà pour ce qui concerne le cadran en lui-même. 11 est
assez singulier que parmi tous les cadrans décrits par les an-
tiquaires, il ne s'en trouve aucun qui soit de cette forme. Il
est pourtant tracé suivant les règles que Ptolémée nous a
transmises dans son traité de l'analemme, mais ce traité est
peu connu des auteurs modernes. Les cadrans antiques qui
ont été trouvés jusqu'ici, étaient des cadrans portatifs, des
joujoux mathématiques qui pouvaient se trouver dans les
cabinets des amateurs. Les grands cadrans construits sur des
murs ont disparu avec les édifices (i), et d'ailleurs ils n'ont
jamais été bien communs : voilà pourquoi nous n'en avons
aucun. La mémoire même en était perdue , excepté pour ceux

(i) Il en existe encore sur les huit faces de la tour octogone dite des
vents à Athènes. Un de ces cadrans est tout semblable au nôtre, et c'est
en effet celui qui occupe la face qui regarde le levant. (Voir le tome Ier,
chap. III, des Antiquités d'Athènes de Stuart et Revelt, publiées par
Landon , p. 4i, et les pl. XIV et XIX dans le même volume.)
 
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