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Adrien-Bey, P.: Quelques notes sur les quarantaines de la mer Rouge
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— 552 —
Le 2 septembre 1881 je partais pour Port Saïd avec M. Guil-
lois (premier drogman du consulat de France à Alexandrie et
membre du Conseil sanitaire et de la commission des lazarets). —
Nous allions chercher un emplacement convenable pour l'instal-
lation d'un lazaret. Mais Port Saïd est bâti pour ainsi dire sur un
ilôt. En dehors de la ville il nous fut impossible de trouver soit
sur la côte Afrique, soit sur la côté Asie un point assez éloigné
pour qu'il n'y eût pas danger pour la ville même, par le fait de
l'installation d'un lazaret. De Port Saïd nous nous rendîmes à
Suez, puis aux sources de Moïse. Ici l'emplacement ne manquait
pas, l'eau s'y trouve en abondance et il est facile d'y établir un
débarcadère commode et sûr. Cependant une discussion s'éleva à
notre retour au sein du Conseil sur l'opportunité des deux lazarets
de second ordre à Port Saïd et aux sources de Moïse, et il fut con-
venu que l'étude de ces deux lazarets serait provisoirement laissée
de côté. De même celle du grand lazaret d'Alexandrie fut remise
à des temps meilleurs : car déjà le parti militaire se remuait en
Egypte et on prévoyait à courte échéance de grands embarras
politiques et financiers.
Je n'avais donc plus à m'occuper que des quarantaines de El-
Wedje et de Djebel-el-Thor.
1° Comme je l'ai dit plus haut il avait été décidé que les pèlerins
revenant de la Mecque feraient une première quarantaine à El-
Wedje — et cela conformément au vœu de la conférence de Cons-
tantinople.
Déjà autrefois El-Wedje avait servi de lieu de quarantaine
aux pèlerins. Une machine distillatoire y avait été installée en
1874, un phare avait été élevé à l'entré de son port. Mais en 1879
le gouvernement avait eu la faiblesse d'abandonner cette quaran-
taine sur les instances des Anglais qui trouvaient le port trop
petit et le phare insuffisant et mal placé. La machine distillatoire
Le 2 septembre 1881 je partais pour Port Saïd avec M. Guil-
lois (premier drogman du consulat de France à Alexandrie et
membre du Conseil sanitaire et de la commission des lazarets). —
Nous allions chercher un emplacement convenable pour l'instal-
lation d'un lazaret. Mais Port Saïd est bâti pour ainsi dire sur un
ilôt. En dehors de la ville il nous fut impossible de trouver soit
sur la côte Afrique, soit sur la côté Asie un point assez éloigné
pour qu'il n'y eût pas danger pour la ville même, par le fait de
l'installation d'un lazaret. De Port Saïd nous nous rendîmes à
Suez, puis aux sources de Moïse. Ici l'emplacement ne manquait
pas, l'eau s'y trouve en abondance et il est facile d'y établir un
débarcadère commode et sûr. Cependant une discussion s'éleva à
notre retour au sein du Conseil sur l'opportunité des deux lazarets
de second ordre à Port Saïd et aux sources de Moïse, et il fut con-
venu que l'étude de ces deux lazarets serait provisoirement laissée
de côté. De même celle du grand lazaret d'Alexandrie fut remise
à des temps meilleurs : car déjà le parti militaire se remuait en
Egypte et on prévoyait à courte échéance de grands embarras
politiques et financiers.
Je n'avais donc plus à m'occuper que des quarantaines de El-
Wedje et de Djebel-el-Thor.
1° Comme je l'ai dit plus haut il avait été décidé que les pèlerins
revenant de la Mecque feraient une première quarantaine à El-
Wedje — et cela conformément au vœu de la conférence de Cons-
tantinople.
Déjà autrefois El-Wedje avait servi de lieu de quarantaine
aux pèlerins. Une machine distillatoire y avait été installée en
1874, un phare avait été élevé à l'entré de son port. Mais en 1879
le gouvernement avait eu la faiblesse d'abandonner cette quaran-
taine sur les instances des Anglais qui trouvaient le port trop
petit et le phare insuffisant et mal placé. La machine distillatoire