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https://doi.org/10.11588/diglit.5548#0042
DISCOURS PRELIMINAIRE. xxxix
Le P. Montsaucon parle de la ftatue colossale dé Jupiter
qui est à Versailles, morceau digne de foutenir le parallelle avec
le Meleagre de Piccini. Il raconte que cette ftatue d'abord né-
gligée, fut ensuite remarquée par une Princeffe de France, des-
sinée par ses ordres, & mise en jour par fes foins. Il nous ap-
prend comment cette ftatue a été apportée de Rome en Fran-
ce, & de conjecture en conjecture, il eft persuadé qu'elle eft
du Sculpteur Myron.. Quoique ses idées soient hypothétiques,
il donne à ces raisonnemens tout l'air de la vérité, & il saut
autant de sagacitê que de connoilsances pour créer de pareilles
probabilités. Telle eft sa manière. Dans un pareil sujet, nous nous
sussions épargné la peine de chercher l'Auteur de ce chef-dœu-
vre: mais nous eussions examiné si dans les trois cens soixante
Jupiter qu'on dit avoir été adorés à Rome il y avoit l'idée d'un
seul Dieu repréfenté fous différentes formes. Nous eussions ap-
perçu dans un pareil culte, l'hommage le plus digne de la Di-
vinité, puifqu'ilfuppofe que dans elle fe trouvent tous les genres
de puissance, & la fource de tous les biens.
Quant à Mr. de Caylus, il dit lui même. „ Les Arts font en
,5 quelque façon l'objet principal de mon ouvrage, la forme, le
„ tact, & les détails de chaque monument font devenus mes
„ règles en plufieurs occafions. „
Ce but fans doute eft utile, mais ce n'est pas celui que
nous nous proposons. Ainfl loin de nous trainer fervilement fur
les pas de ces Auteurs, nous contractons l'obligation de ne ja-
mais les copier: & quant aux fujets qu'ils ont traités, ou nous
les paflerons fous lilence, ou ce que nous en dirons fera une
addition à leurs articles.
Le P. Montsaucon parle de la ftatue colossale dé Jupiter
qui est à Versailles, morceau digne de foutenir le parallelle avec
le Meleagre de Piccini. Il raconte que cette ftatue d'abord né-
gligée, fut ensuite remarquée par une Princeffe de France, des-
sinée par ses ordres, & mise en jour par fes foins. Il nous ap-
prend comment cette ftatue a été apportée de Rome en Fran-
ce, & de conjecture en conjecture, il eft persuadé qu'elle eft
du Sculpteur Myron.. Quoique ses idées soient hypothétiques,
il donne à ces raisonnemens tout l'air de la vérité, & il saut
autant de sagacitê que de connoilsances pour créer de pareilles
probabilités. Telle eft sa manière. Dans un pareil sujet, nous nous
sussions épargné la peine de chercher l'Auteur de ce chef-dœu-
vre: mais nous eussions examiné si dans les trois cens soixante
Jupiter qu'on dit avoir été adorés à Rome il y avoit l'idée d'un
seul Dieu repréfenté fous différentes formes. Nous eussions ap-
perçu dans un pareil culte, l'hommage le plus digne de la Di-
vinité, puifqu'ilfuppofe que dans elle fe trouvent tous les genres
de puissance, & la fource de tous les biens.
Quant à Mr. de Caylus, il dit lui même. „ Les Arts font en
,5 quelque façon l'objet principal de mon ouvrage, la forme, le
„ tact, & les détails de chaque monument font devenus mes
„ règles en plufieurs occafions. „
Ce but fans doute eft utile, mais ce n'est pas celui que
nous nous proposons. Ainfl loin de nous trainer fervilement fur
les pas de ces Auteurs, nous contractons l'obligation de ne ja-
mais les copier: & quant aux fujets qu'ils ont traités, ou nous
les paflerons fous lilence, ou ce que nous en dirons fera une
addition à leurs articles.