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Dunand, R.P.: Mémoire historique et critique sur cette question: [...]
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MEMOIRE SUR E ORIGINE DES VILLES. 101
premiers nous ont appris, à demeurer dans ces places, dont ils
ont fait eux mêmes des villes par leur domicile persévérant;
traiter méthodiquement tout ce qui eil accefïbire à la question
principale, repondre aux objections qui en sont inféparables; cell
ce que je me propose de traiter dans ce Mémoire.
Telle sut toujours l'opinion de nos hiftoriens, que nous avions
des villes dans les Gaules, lorsque les Romains en sirent la con-
quête. Trop épris sans doute de cette prétention, il en est peu
qui sesoient occupés, soit de leur origine, soit de leurs qualités.
C'est aihsi que par une négligence trop commune parmi les auteurs,
nous ignorons, encore de nos jours, des saits importans à l'histoî-
re ancienne de nos provinces, placés néanmoins dans un siécle,
qui veut, que l'histoire, qui eft la Reine des sciences (i) soit
exacle, que partout elle soit éclairée du ssambeau de la discuiïion,
que rien d'elfentiel ne soit oublié, que tout ce qui doit être traité
le foit avec la prosondeur & les distinclions qu'il exige, il est
étonnant, que le Mémoire, que j'entreprens, ait échappé à des
loix ausïi judicieuses , qu'il manque à nôtre littérature, & que
nous ayons fomTert jusqu'à ce jour dans nos écrits un vuide fi
propre à fe foire regretter: il étoit donc tems de revoir nôtre
hiftoire ancienne & de mieux l'étudier, de relire fes titres origi-
naux & de les méditer, de réunir les preuves, qu'ils renserment
&. de les bien placer, d'examiner de plus près les faits, qu'ils
recèlent encore, & qui doivent nous éclairer. Cell ce que je
vais cflayer de faire avec l'exactitude, qui reflortit à des vérités
trop nouvelles, pour ne pas effrayer, si je manquois à les faire
paroître fous ce dégré de lumières, qui les a crées.
N 3
(i) Voyez le Mercure de France, Avril,. Second Volume 1777. p. 71, après
Mr. le Chancelier DoguelTeau.
premiers nous ont appris, à demeurer dans ces places, dont ils
ont fait eux mêmes des villes par leur domicile persévérant;
traiter méthodiquement tout ce qui eil accefïbire à la question
principale, repondre aux objections qui en sont inféparables; cell
ce que je me propose de traiter dans ce Mémoire.
Telle sut toujours l'opinion de nos hiftoriens, que nous avions
des villes dans les Gaules, lorsque les Romains en sirent la con-
quête. Trop épris sans doute de cette prétention, il en est peu
qui sesoient occupés, soit de leur origine, soit de leurs qualités.
C'est aihsi que par une négligence trop commune parmi les auteurs,
nous ignorons, encore de nos jours, des saits importans à l'histoî-
re ancienne de nos provinces, placés néanmoins dans un siécle,
qui veut, que l'histoire, qui eft la Reine des sciences (i) soit
exacle, que partout elle soit éclairée du ssambeau de la discuiïion,
que rien d'elfentiel ne soit oublié, que tout ce qui doit être traité
le foit avec la prosondeur & les distinclions qu'il exige, il est
étonnant, que le Mémoire, que j'entreprens, ait échappé à des
loix ausïi judicieuses , qu'il manque à nôtre littérature, & que
nous ayons fomTert jusqu'à ce jour dans nos écrits un vuide fi
propre à fe foire regretter: il étoit donc tems de revoir nôtre
hiftoire ancienne & de mieux l'étudier, de relire fes titres origi-
naux & de les méditer, de réunir les preuves, qu'ils renserment
&. de les bien placer, d'examiner de plus près les faits, qu'ils
recèlent encore, & qui doivent nous éclairer. Cell ce que je
vais cflayer de faire avec l'exactitude, qui reflortit à des vérités
trop nouvelles, pour ne pas effrayer, si je manquois à les faire
paroître fous ce dégré de lumières, qui les a crées.
N 3
(i) Voyez le Mercure de France, Avril,. Second Volume 1777. p. 71, après
Mr. le Chancelier DoguelTeau.