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https://doi.org/10.11588/diglit.68442#0135
BACCHUS. i4i
un autre ; de même qu’un autre Faune qui Contient le bon homme Silene yvre^
lequel va donner du nez en terre. L’autre image montre une danse de Bac-
cans de l’un & de l’autre sexe. Ils jouent en daniant de differens instrumens^
du tympanon, des deux ssutes, des crotales & de la lyre. Ces deux images sont
reservées pour les orgies de Bacchus au sécond tome de cet ouvrage.
III. Venons au Bacchus cornu , dont plusieurs anciens ont parlé, entre
autres Diodore de Sicile, qui dit que les cornes sont seulement attribuées à
Bacchus sécond, fils de Jupiter & de Proserpine : mais ces distinéfions de disse-
rens Bacchus n’ont eu proprement lieu que dans les anciens tems · dans la
suite on a attribué preique tout ce qu’on avoit dit de plusieurs, à Bacchus fils
de Jupiter & de Semelé. Celase doit aussi dire de la plupart des autres dieux,
qu’on avoit multipliez de même. 11 y a peu d’exception à ce que nous venons
de dire. Properce fait aussi mention des cornes de Bacchus dans deux vers où
il l’invoque par ses cornes , & lui demande une longue vie pour célébrer sit
vertu. Horace l’appelle bicorniger * Orphée Ζαχερως, Nicander y qui Pc*
a des cornes de bœuf & de taureau. CLVII
IV. Le Bacchus que nous donnons1 ici est tiré du Canini ■ il est couronné i
de feuilles de vigne & de grappes ; au devant de la couronne paroissent les
deux cornes. Beger 2 qui a publié le suivant, a cité preique tous les auteurs \
rapportez ci-devant. On remarque au dessous des cornes un diademe , & dans
la chevelure des feuilles de lierre. Au haut de la tête sont deux especes de
globules ou malles rondes, rayées , en sorte que les rayes décrivent des petits
quarrez. Beger croit que ce sont des Corymbes y & appli que à cela un vers d’O¬
vide, où il dit que la Grece célébré Bacchus qui porte des Corymbes. Les Co-
rymbes sont certains petits grains en forme de pois qui naissent en grouppe
sur les lierres : on en voit souvent de semblables dans les couronnes de Bac-
chus. Les Corymbes signifioient aussi de petits globules de cheveux que les
femmes faisoient à leurs coëssures. Je crois que c’est dans le premier sens que
Bacchus s’appelle Corymbifer. Mais le leéteur aura peine à se persuader que les
deux globules divisez en petits quarrez soient des Corymbes en aucun de ces
deux iens : ils n’ont rien dans leur forme qui les puisse faire prendre ou pour
des grains de lierre en grouppe, ou pour des floccons de cheveux entrela-
cez & disposez en rond. 11 est vrai que comme Corymbe sélon S caliger se prend
aussi généralement pour tout ce qui s’élève en rond à peu prés en forme de
saltans alium gestat thyrsum , perinde atque Faunus
alius qui Silenum ebrium in faciem proruentem reti-
net ne cadat. Imago altera Bacchantium utriusque se-
xus chorum exhibet hi saltando variis ludunt instru-
mentis , tympano , duplici tibia , crotalis atque lyra.
Ambæ imagines in orgiis Bacchi tomo secundo erunt.
III. Jam ad Bacchum cornutum , de quo veterum
seriptorum plurimi mentionem fecerunt, interque
alios Diodorus Siculus lib. 3. qui ait cornua sæpe attri-
bui Baccho secundo Jovis & Proserpinæ filio. At illæ
Bacchorum plurium distinCtiones quæ priseis tempo-
ribus observatæ fuere , in cultu vix internoseantur ;
omniaque serme attribuuntur Baccho Jovis & Seme-
les filio : quod de aliis diis sic sub eodem nomine mul-
tiplicatis dicendum. Propertius in hisce duobus car-
minibus lib. 3. cornua Bacchi commemorat :
Quod supereft vita , per te & tua cornua , vivam ,
F'irtutisque tua, Bacche, poeta ferar.
Floratius Bicornigerum vocat ; Orpheo Bacchus Cov-
κίρ&α., Nicandro Tavçotctpuf.
I V. Bacchus 1 quem hic proferimus, ex Caninio
èduCtus est. Begerus qui sequentem 2 cornutum Bac-
chum publicavit, auCtorum testimonia supra allata
circa Bacchum cornutum protulit. Sub cornibus dia-
dema coftipicitur ; in capillitio hederæ folia. Su-
premo vertice duo ceu globuli sunt autsphærulæ lineis
distinétæ , ita ut lineæ deeusiatæ quadrata quædani
esficiant. Putat Begerus esie corymbos, & hunc Ovi-
dii versum adducit in medium,
Fefta Corymbiferi celebrabat Gracia Bacchi.
Corymbi grana quaedam sunt rotunda, quæ simul con-
ferta in hedera nascuntur , quæ grana sæpe in coronis
Bacchicis comparent : corymbi etiam erant capillo-
rum globuli , quos capillitium torquentes mulieres
sibi factitabant. Primo sénsu püto Bacchum Corym-
biferum vocari ; existimoque leCtori vix persuasum iri
duos hosce globulos in quadrata distinétos esse corym-
bos, utravis supra allata signisicatione illi accipian-
tur ; neque enim grana sunt confertim posita, neque
contortorum capillorum globuli : quia tamen ut ait
Scaliger, Corymbus eft quidquid in panicam aut ftrobi-
lumajfurgit ■ ut in cinara videmus & in fcolymc ; illi
un autre ; de même qu’un autre Faune qui Contient le bon homme Silene yvre^
lequel va donner du nez en terre. L’autre image montre une danse de Bac-
cans de l’un & de l’autre sexe. Ils jouent en daniant de differens instrumens^
du tympanon, des deux ssutes, des crotales & de la lyre. Ces deux images sont
reservées pour les orgies de Bacchus au sécond tome de cet ouvrage.
III. Venons au Bacchus cornu , dont plusieurs anciens ont parlé, entre
autres Diodore de Sicile, qui dit que les cornes sont seulement attribuées à
Bacchus sécond, fils de Jupiter & de Proserpine : mais ces distinéfions de disse-
rens Bacchus n’ont eu proprement lieu que dans les anciens tems · dans la
suite on a attribué preique tout ce qu’on avoit dit de plusieurs, à Bacchus fils
de Jupiter & de Semelé. Celase doit aussi dire de la plupart des autres dieux,
qu’on avoit multipliez de même. 11 y a peu d’exception à ce que nous venons
de dire. Properce fait aussi mention des cornes de Bacchus dans deux vers où
il l’invoque par ses cornes , & lui demande une longue vie pour célébrer sit
vertu. Horace l’appelle bicorniger * Orphée Ζαχερως, Nicander y qui Pc*
a des cornes de bœuf & de taureau. CLVII
IV. Le Bacchus que nous donnons1 ici est tiré du Canini ■ il est couronné i
de feuilles de vigne & de grappes ; au devant de la couronne paroissent les
deux cornes. Beger 2 qui a publié le suivant, a cité preique tous les auteurs \
rapportez ci-devant. On remarque au dessous des cornes un diademe , & dans
la chevelure des feuilles de lierre. Au haut de la tête sont deux especes de
globules ou malles rondes, rayées , en sorte que les rayes décrivent des petits
quarrez. Beger croit que ce sont des Corymbes y & appli que à cela un vers d’O¬
vide, où il dit que la Grece célébré Bacchus qui porte des Corymbes. Les Co-
rymbes sont certains petits grains en forme de pois qui naissent en grouppe
sur les lierres : on en voit souvent de semblables dans les couronnes de Bac-
chus. Les Corymbes signifioient aussi de petits globules de cheveux que les
femmes faisoient à leurs coëssures. Je crois que c’est dans le premier sens que
Bacchus s’appelle Corymbifer. Mais le leéteur aura peine à se persuader que les
deux globules divisez en petits quarrez soient des Corymbes en aucun de ces
deux iens : ils n’ont rien dans leur forme qui les puisse faire prendre ou pour
des grains de lierre en grouppe, ou pour des floccons de cheveux entrela-
cez & disposez en rond. 11 est vrai que comme Corymbe sélon S caliger se prend
aussi généralement pour tout ce qui s’élève en rond à peu prés en forme de
saltans alium gestat thyrsum , perinde atque Faunus
alius qui Silenum ebrium in faciem proruentem reti-
net ne cadat. Imago altera Bacchantium utriusque se-
xus chorum exhibet hi saltando variis ludunt instru-
mentis , tympano , duplici tibia , crotalis atque lyra.
Ambæ imagines in orgiis Bacchi tomo secundo erunt.
III. Jam ad Bacchum cornutum , de quo veterum
seriptorum plurimi mentionem fecerunt, interque
alios Diodorus Siculus lib. 3. qui ait cornua sæpe attri-
bui Baccho secundo Jovis & Proserpinæ filio. At illæ
Bacchorum plurium distinCtiones quæ priseis tempo-
ribus observatæ fuere , in cultu vix internoseantur ;
omniaque serme attribuuntur Baccho Jovis & Seme-
les filio : quod de aliis diis sic sub eodem nomine mul-
tiplicatis dicendum. Propertius in hisce duobus car-
minibus lib. 3. cornua Bacchi commemorat :
Quod supereft vita , per te & tua cornua , vivam ,
F'irtutisque tua, Bacche, poeta ferar.
Floratius Bicornigerum vocat ; Orpheo Bacchus Cov-
κίρ&α., Nicandro Tavçotctpuf.
I V. Bacchus 1 quem hic proferimus, ex Caninio
èduCtus est. Begerus qui sequentem 2 cornutum Bac-
chum publicavit, auCtorum testimonia supra allata
circa Bacchum cornutum protulit. Sub cornibus dia-
dema coftipicitur ; in capillitio hederæ folia. Su-
premo vertice duo ceu globuli sunt autsphærulæ lineis
distinétæ , ita ut lineæ deeusiatæ quadrata quædani
esficiant. Putat Begerus esie corymbos, & hunc Ovi-
dii versum adducit in medium,
Fefta Corymbiferi celebrabat Gracia Bacchi.
Corymbi grana quaedam sunt rotunda, quæ simul con-
ferta in hedera nascuntur , quæ grana sæpe in coronis
Bacchicis comparent : corymbi etiam erant capillo-
rum globuli , quos capillitium torquentes mulieres
sibi factitabant. Primo sénsu püto Bacchum Corym-
biferum vocari ; existimoque leCtori vix persuasum iri
duos hosce globulos in quadrata distinétos esse corym-
bos, utravis supra allata signisicatione illi accipian-
tur ; neque enim grana sunt confertim posita, neque
contortorum capillorum globuli : quia tamen ut ait
Scaliger, Corymbus eft quidquid in panicam aut ftrobi-
lumajfurgit ■ ut in cinara videmus & in fcolymc ; illi