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Montfaucon, Bernard de
L' antiquité expliquée et représentée en figures / Antiquitas explanatione et schematibus illustrata (Band 1,1): Les dieux des Grecs & des Romains — Paris, 1722

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https://doi.org/10.11588/diglit.883#0010
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PREFACE. îis
Après rrion retour, qui sut eh l'an 1701* je pensai aux moiens de
mettre en œuvre tout ce que j'avois ramassé, &C à en faire part au pu-
blic. Je balançai quelque seras sur la manière dont je m'y prendrais!
donner cnsemble un corps de toute I'antiquité,cela me paroissoit bien
disficile; ne donner que des matières détachées, ou sans suite, ou avec
peu de liaison les unes avec les autres s c'étoit ne pas obvier à un in-
convénient qu'il meparoissoit necessaire de lever, &: laisser toujours
ceux qui voudraient s'instruire de toute l'antiquité dans la necessité
d'aller consulter une infinité de livres très-disficiles à trouver. Dans
cet embarras je me déterminai enfin pour le premier parti, & me roi-
diifant contre les fatigues que j'envisageois dans cette entreprise, je
travaillai sur le plan que j'ai donné imprimé en 171e.
L'antiquité a été ci-devant traitée par un grand nombre d'habiles
gens. Il est tres-peu de ses parties sur lesquelles ils ne nous aient laissé
plusieurs ouvrages: l'un a pris une matière, l'autre une autre. Quand
plusieurs ont écrit sur le même sujet, il est rare qu'ils s'accordent en-
îémble. Ceux qui sont venus après, ont souvent refuté les auteurs qui
les avoient précédez. Quelques-uns qui ont été contredits de leur vi-
vant , ont fait des répliques pour soutenir leur opinion , &C repourtèr
leurs adversaires; carainsi appelle-t-on ceux qui ouvrentun sentiment
opposé à celui qu'on a soutenu. Il y en a même qui se voiant repris
avecraison,^ ne voulant pas avouer leur erreur, ont tâché de jetter
de l'obscurité dans la matière, pour sé tirer comme ilspouvoient d'un
mauvais pas : de là sont venues des querelles personnelles, c'est ce qui
a encore multiplié les livres sur l'antiquité.
Il se trouve pourtant des auteurs qui se sont contenus daiis de justes
bornes : mais la plupart de ces livres modernes pèchent par une trop
grande longueur.De ces livres un grand nombre ont été grossisinuti'le-

Reversus anno 1701, ea quœ collegeram de re serip/èrunt, perraro inter se conseru
publici juris facere cogitabam ; & aliquan- tiunt. Qui poil in eamdem patastram <leù
to tempore ha:si ; rem enim antiquariam cenderunt, eorum qui pra:cessèrant sencen-
totam uno comprehendere libro admodum tix ut plurimum non acqiiieverunc:sï qui ve-
diflîcile videbatur : aliquot solum monu- ro adhuc superslites opinionem suam (criptd
menta edere, qua: non mutuo coharrerent, impeti conlpexerunt , ii viciiîim tela con-
sed diversi incer se generis essènt ; id erat torquere conati sunt in adversarios ; mos
priseum illud incommodum inta&um reiin- enim obtinuit eos sie appeliare qui aliam. -
quere , eosque qui rei antiquaria: operam sententiam proponanc : nec defuere qui se
dare cuperent, ad infinitam illam librorum jure confutari videntes , cum noilent errata
iîlvam amandare. Demum prius amplexus fateri vel emendare , rem qua; agebatur
(um propofîtum,spretisque sudoribus in tan- tenebris obvolvere conarentur , ut lie quo-
ta perficienda re subeundis, operi manum quo tandem modo elabi pojsint. Hinc ma-'
admovi eo ordine quem in Proipecr.11 anno gna diiïèrtationum librorumque copia subv
1716. publicato descripsi. ' ortaeil.
Antiquitatis monumenta pêne omnia a Fatendum tamen est non pàucos eue qui
multis docris viris explicata fuere , paucas- accuratas &" juitis circumscriptas Iimitibus
que eorum partes reperias eorum lucubra- dissertarioncs emiserunt ; sed magna pars
tionibus non explanatas ; alius aliam rem nimia operis prolixitate peccarunt ; alii
tra&andam suseepit. Quando multi eadem quidquid inerat ipsis notitix , quamvis ad
 
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