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Montfaucon, Bernard de
L' antiquité expliquée et représentée en figures / Antiquitas explanatione et schematibus illustrata (Band 1,1): Les dieux des Grecs & des Romains — Paris, 1722

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https://doi.org/10.11588/diglit.883#0100
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'DISCOURS P RE LIMINAIRE. xcii}
saute à tous ceux que sa nation avoir mis au rang des divinitez, n'aiant d'au-
tre guide qu'une imagination dérangée * se soit recommandé à un chou , 6t
que par la force de son temperamment il soit relevé de sa maladie > il n'en.
aura pas fallu davantage pour porter ses voiuns à reconnoitre une vertu di-
vine dans les choux Se dans les herbes potagères, & pour engager insensï-
blement toute la nation à les mettre au rang des dieux ; ce qui a fait dire à un.
; poète :
Vos dieux, o peuple Jkint, naijfcnt dans vos jardins.
Cette nation a surpasTc en cela toutes les autres : on peut dire que c croient
la ces ténèbres d'Egypte h épahTes, qu'elles étoient sensibles même à l'attou-
chement ; il n'y avoit pretque point de bete que les Egyptiens ne minent au
nombre de leurs dieux î lelion, le taureau, le chien, le chat, le crocodile ,
l'hippopotame y écoientadorez; on y rendoit encore des honneurs divins à
des animaux plus vils & à des inse&es, comme à la grenouille & à Tescarboti
à des monllres, comme au Cynocéphale, & à laSphinsouau Sphinx, caria
plupart le font aujourd'hui maseulin, quoique féminin en toute autre langue.
Nous venons de parler des honneurs qu'ils rendoient aux plantes & aux her^
bes potagères. Tout cela se trouvera au sécond Tome avec un grand nombre
de figures. Je dois avertir ici que la table Isiaque, qui est un tableau de presque
toutes les superstitions Egyptiennes , 6c qu'on regardoit ci-devant comme
perdue, se voit encore aujourd'hui à'Turin ; mais fort gâtée &c défigurée.

tione ad caulis cuj'uspiam pàtrocïtimm çonsugerit,
posteaquc Iblïs naturx viribus valctudincm récupéra-
nt ; hinc sane evencrir., ut yî'cïnï qutquc & contribu-
]es, in caùltbus & olcrihus divinam incsse vi:tutem
existimaverint, sensimqitc tora gens j-Egyptia haec
in dcorum numemm adkriplcrit, tjuce cailla fuit ut
poësa dïcerer.

O santtas génies, quorum n.tscn
Niim-nâ !

i bonis '

Ha;c illa gens est , qitœ esteras pêne omnes imptîs
hujusmodi commentas lupcravit : ut non maie dixeris

has verc eise çenebras jîgyptiacas manu palpabiles:
lia:c nulla non animalia inter deos rctulit, iconem,
tauruih-j canem , lupum , fclem , crocodiltim , hip-
pppçtamura 3 nec a vi.lissimis colendîs abstinuivana,
îcarabœo ; monfira eiiam effînxîc Cyrioccphalum ,
Sphingenî ; ut calera taceam, nempe olcra & plantas
de quibus modo loqucbamur. Verum lise omnïa
additts (ciiematibus.innumerîstômo sècundo fulère-
censebuntur. Quarc eo remittimus Lcftorcm , hoc
unum monentes menlàm Isiacam.rotani pêne j£gyp-
tiacam (ïiperstùîoncm complcctcntem. quani periîile
dtu creditum est , nunc Taurini reperirî , !cd admo-
dum labcfa&atam S; mulûs in locïs abrasam.
 
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