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https://doi.org/10.11588/diglit.890#0068
L'ORIGINE DE LA NAVIGATION. 10j
LIVRE II-
Qui comprend la navigation, la manière de çonstruire les
vaissêaux, & leur différence forme.
CHAPITRE PREMIER.
/. L'origine de la navigation. II. Quels nAutmrs ont écrit touchant la navigation,
III. Les radeaux. IV. Les monoxyles.
LTV T Ous ne nous arrêterons pas beaucoup à rechercher l'origine de la na-.
Je Al vlga"on ; plusieurs croient qu'elle est plus ancienne que le déluge ";
ils pre'tendent qu'elle e'toit trop necessaire à la locieté des hommes ,& en mê-
me rems trop aile'e à inventer, pour croire qu'on ait parle tant de siecles qui se
sonc écoulez depuis la création des hommes jusqu'au déluge, sans avoir au
moins des barques pour passer les grands neuves, & quelques petits trajets de
mer. La nature les aidoit à découvrir cet art si necessaire & si utile. Ilsvoioienc
ssotter des arbres & des solives ; quoi de plus aisé que d'en joindre plusieurs en-
semble pour passer au moins les fleuves &c les bras de mer ? Us voioient nager
des coupes & des rasses de bois ; quoi de plus facile que de donner quelque
creux à ces machines de bois pour aller plus aisement sur l'eau 3 Cela a beau-
coup d'apparence; je suivrois plûtôcce sentiment, que de croire avec d'au-
tres, qu'avant l'arche de Noé on n'avoit point du tout connu la navigation.
En voilà allez pour l'origine ; c'est tout ce qu'on en peut dire qui approche
le plus de la vérité. Les Auteurs profanes & les Mythologues apportent sur
cela plusieurs opinions ; qui, à l'ordinaire, s'entredétruisent les unes les
autres.
11. Plusieurs habiles gens ont fait des ouvrages rouchant la navigation
LIBER II.
De re navali, de forma confintendarum navium, deav.e diverja
navium forma,
CAPUT PRIMUM. titiam riuccbat. Tintantes cernebant trabes fcaltci
~ .' , , r t-. ■• • i res . quicl facilius quant plures tina juneetc, ut tates
De onyneret navalis. II. De us qui de par^ntur > InnJlircs £ is fubiuifes ccrncbanC
re navali Jcripjerunt. IlI. De rattbus, craicrcs, scypliolque ligneos ; quid magis in promtu
IV. De monoxylis. erat, qiiam cavas hujulmodi concinnarc (aiphas? Id
sine verisimile admodum est ; libentius luiic icnrenri'x
*• VT On multum in rci navalis origine investigati- adstipnlarcr, quam cum aliis erederem , amc Nox
i.^4 da immorabimnr : mnlti pucant Mamelle di- atcam mtllam rci navalis notitiam fiiisTe.-Hitc dcori-
hivio anriquiorcm ; nccclTariàm simul invcnmqnc fa- ginc satis : nibil ultra dici posseputo , tjuodaliquam
cilcm artem non pucant coc sxcùlis îgnotàm hnmano vènsimilitiïdinem prœ se ferar. Profàni Scrjptores ar-
generi suisse , quoi cfFhixcrunt a creationc hominis que Mychologi diversa de rci navalis invenroribns
ad usqnc diluviiim : saltcm , ihquiiinc, cymbas sea- profcninc, quft cura non inrer ic conlcnrianc, vcl
phascnic fecél'iht trajiciendis rlmnimbus acque frais, inde felsî argunntur.
Natura ipsa ad artis cuti ticcessann tamque litilis no- IL De re navali veterum multî doiti virî plurirtu
/.
LIVRE II-
Qui comprend la navigation, la manière de çonstruire les
vaissêaux, & leur différence forme.
CHAPITRE PREMIER.
/. L'origine de la navigation. II. Quels nAutmrs ont écrit touchant la navigation,
III. Les radeaux. IV. Les monoxyles.
LTV T Ous ne nous arrêterons pas beaucoup à rechercher l'origine de la na-.
Je Al vlga"on ; plusieurs croient qu'elle est plus ancienne que le déluge ";
ils pre'tendent qu'elle e'toit trop necessaire à la locieté des hommes ,& en mê-
me rems trop aile'e à inventer, pour croire qu'on ait parle tant de siecles qui se
sonc écoulez depuis la création des hommes jusqu'au déluge, sans avoir au
moins des barques pour passer les grands neuves, & quelques petits trajets de
mer. La nature les aidoit à découvrir cet art si necessaire & si utile. Ilsvoioienc
ssotter des arbres & des solives ; quoi de plus aisé que d'en joindre plusieurs en-
semble pour passer au moins les fleuves &c les bras de mer ? Us voioient nager
des coupes & des rasses de bois ; quoi de plus facile que de donner quelque
creux à ces machines de bois pour aller plus aisement sur l'eau 3 Cela a beau-
coup d'apparence; je suivrois plûtôcce sentiment, que de croire avec d'au-
tres, qu'avant l'arche de Noé on n'avoit point du tout connu la navigation.
En voilà allez pour l'origine ; c'est tout ce qu'on en peut dire qui approche
le plus de la vérité. Les Auteurs profanes & les Mythologues apportent sur
cela plusieurs opinions ; qui, à l'ordinaire, s'entredétruisent les unes les
autres.
11. Plusieurs habiles gens ont fait des ouvrages rouchant la navigation
LIBER II.
De re navali, de forma confintendarum navium, deav.e diverja
navium forma,
CAPUT PRIMUM. titiam riuccbat. Tintantes cernebant trabes fcaltci
~ .' , , r t-. ■• • i res . quicl facilius quant plures tina juneetc, ut tates
De onyneret navalis. II. De us qui de par^ntur > InnJlircs £ is fubiuifes ccrncbanC
re navali Jcripjerunt. IlI. De rattbus, craicrcs, scypliolque ligneos ; quid magis in promtu
IV. De monoxylis. erat, qiiam cavas hujulmodi concinnarc (aiphas? Id
sine verisimile admodum est ; libentius luiic icnrenri'x
*• VT On multum in rci navalis origine investigati- adstipnlarcr, quam cum aliis erederem , amc Nox
i.^4 da immorabimnr : mnlti pucant Mamelle di- atcam mtllam rci navalis notitiam fiiisTe.-Hitc dcori-
hivio anriquiorcm ; nccclTariàm simul invcnmqnc fa- ginc satis : nibil ultra dici posseputo , tjuodaliquam
cilcm artem non pucant coc sxcùlis îgnotàm hnmano vènsimilitiïdinem prœ se ferar. Profàni Scrjptores ar-
generi suisse , quoi cfFhixcrunt a creationc hominis que Mychologi diversa de rci navalis invenroribns
ad usqnc diluviiim : saltcm , ihquiiinc, cymbas sea- profcninc, quft cura non inrer ic conlcnrianc, vcl
phascnic fecél'iht trajiciendis rlmnimbus acque frais, inde felsî argunntur.
Natura ipsa ad artis cuti ticcessann tamque litilis no- IL De re navali veterum multî doiti virî plurirtu
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