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LE TOMBEAU ROYAL DE NÉGADAH 149

A priori, il eût été possible de croire que certaines parties du mo-
nument situé sous le tell avaient été construites en briques cuites et,
par conséquent, remontaient tout au plus à l'époque grecque. Mais
un examen plus attentif me permit de comprendre que les traces de
feu s'appliquaient aussi bien aux murailles entières qu'aux matériaux
dont elles avaient été bâties et qu'en conséquence la calcination
s'était produite après la construction.

Dans la nécropole d'Abydos, M. Amélineau avait déjà rencontré
des sépultures très anciennes dévastées par le feu et il attribuait les
incendies aux spoliateurs copies qui, au début du christianisme,
poussés par le fanatisme, dévastèrent les monuments païens. Cette
opinion, je la partageais alors avec M. Amélineau, m'en rapportant à
ses observations, et je crus que le monument de Négadah avait été
détruit dans les mêmes conditions que ceux d'Om-el-Gaab.

Dès que les fouilles furent commencées, je revins de suite sur cette
manière de voir, car longtemps après la destruction du monument
cette butte avait été employée comme nécropole et, à la surface, au
milieu des débris calcinés, j'ai rencontré un grand nombre de sépul-
tures remontant à l'époque romaine, grecque, et aussi jusqu'à celle
des Ramessides. Quelques-uns de ces tombeaux renfermaient des
cercueils de bois couverts de peintures, contemporains de ceux des
prêtres d'Ammon découverts à Deir el-Bahri alors que M. E. Grébaut
était Directeur général des antiquités de l'Egypte.

M. et Mme Wiedemann ont fouillé, de leurs mains, plusieurs de
ces sépultures qui, creusées jadis dans les flânes de la butte, étaient
placées au milieu des détails d'architecture primitive, les coupant et
les détruisant en partie. Il n'est donc pas douteux que l'incendie ait
été allumé antérieurement aux débuts du Nouvel Empire.

Parfois, dans les débris de la surface, j'ai rencontré des squelettes
ne portant aucune trace de calcination, accompagnés de vases
(fig. 514) et de menus objets appartenant au Nouvel Empire. Ces tom-
bes se trouvaient disséminées sans ordre au-dessus des murs et des
chambres du monument et me prouvèrent d'une façon absolue que
les ruines étaient restées vierges, depuis le commencement du
Nouvel Empire tout au moins. Je devais donc écarter d'une manière
complète l'opinion dans laquelle je me trouvais au début et qui attri-
buait aux premiers chrétiens la destruction de tous ces monuments.

La suite des fouilles me montra jusqu'à l'évidence que, non seule-
ment l'incendie du monument ne pouvait dater de la basse époque,
 
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