Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHAPITRE V

Les modes d'ensevelissement dans la nécropole

de Négadah
et la question de l'origine du peuple égyptien.

PAR

A. WIEDEMANN

La coutume la plus frappante qui nous ait été révélée par les ré-
centes découvertes dans les nécropoles du type de celle de Négadah
est la manière dont les hommes de cette époque ensevelissaient leurs
morts. Les fouilles ont démontré qu'ils employèrent pour cela trois
méthodes différentes : ou bien la tombe ne recevait que des osse-
ments disséminés et incomplets du cadavre, ou bien le squelette y
était déposé dans une position qui rappelle celle de l'embryon, ou
bien encore le mort était brûlé dans son tombeau monumental.

Ces trois usages sont en contradiction formelle avec le mode d'en-
sevelissement classique des Égyptiens, le seul connu jusqu'à présent,
qui s'étend du règne de Snéfrou, au commencement de la IVe dynas-
tie, jusqu'au temps des empereurs romains. Pendant toute cette pé-
riode, dont la durée peut être évaluée à trois mille ans pour le moins,
on s'efforçait d'enterrer le mort aussi complet que possible, en le pré-
servant de la destruction par tous les moyens. On croyait que la
conservation perpétuelle, ou du moins de très longue durée, du corps,
était nécessaire, ou en tous cas d'une grande importance, pour la con-
tinuation de l'existence de l'individu humain. On citait comme le pro-
totype de ce traitement des morts le dieu Osiris, le premier roi divin
considéré comme absolument anthropomorphe. Après avoir régné
 
Annotationen