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https://doi.org/10.11588/diglit.28304#0316
CORRESPONDANCE
306
1791
moyen de conserver aux arts la supériorité qu’un siècle à peine
a pu leur donner en France.
Ou, si vous le préfériés, au lieu de nommer les plus
anciens, on pourroit leur permettre de nommer eux-mêmes
ceux qu’ils jugeroient à propos de choisir; et par cette der-
nière manière, on se rapprocheroit davantage de leur demande.
Je crois qu’il serait très nuisible que ces MM. eussent leurs
voix pour les délibérations particulières, qui ne se détermine-
raient jamais que par de très grandes discussions, et qui chan-
geraient à leur gré la discipline et l’ordre qui doit régner
dans une académie.
Je crois aussi, M. le comte, que dans la reddition des
comptes, au lieu d’un académicien qu’il est d’usage d’y
admettre, il pourroit y en avoir quatre, pour éviter les soup-
çons que la malignité peut imaginer, telle qu’on l’a fait impri-
mer dernièrement dans la Chronique de- Paris.
Egalement, le comité de l’examen des tableaux qui doivent
être exposés au Salon, examen qui a toujours produit des dis-
cussions dans l’idée que les officiers étoient les seuls privilé-
giés à exposer de mauvais tableaux, et même des tableaux
indécents, je pense qu’on pourroit admettre un académicien de
chaque genre à ce comité. Voilà, M. le comte, mes réflexions
que votre sagesse pèsera pour le bien et l’ordre dans un lieu
qui ne devroit inspirer que le respect et la reconnoissance.
1791
8l I. - VlEN A D’ANGIVILLER
18 avril 1791.
Monsieur le comte, — La lettre du comité des pensions,
pour laquelle j’ai eu l’honneur de vous demander de m’auto-
riser à convoquer une assemblée générale extraordinaire, porte
en substance que l’Assemblée Nationale, ayant décrété de faire
exécuter la statue de Rousseau, a demandé au comité des pen-
sions de lui indiquer le mode de concours qu’elle veut
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1791
moyen de conserver aux arts la supériorité qu’un siècle à peine
a pu leur donner en France.
Ou, si vous le préfériés, au lieu de nommer les plus
anciens, on pourroit leur permettre de nommer eux-mêmes
ceux qu’ils jugeroient à propos de choisir; et par cette der-
nière manière, on se rapprocheroit davantage de leur demande.
Je crois qu’il serait très nuisible que ces MM. eussent leurs
voix pour les délibérations particulières, qui ne se détermine-
raient jamais que par de très grandes discussions, et qui chan-
geraient à leur gré la discipline et l’ordre qui doit régner
dans une académie.
Je crois aussi, M. le comte, que dans la reddition des
comptes, au lieu d’un académicien qu’il est d’usage d’y
admettre, il pourroit y en avoir quatre, pour éviter les soup-
çons que la malignité peut imaginer, telle qu’on l’a fait impri-
mer dernièrement dans la Chronique de- Paris.
Egalement, le comité de l’examen des tableaux qui doivent
être exposés au Salon, examen qui a toujours produit des dis-
cussions dans l’idée que les officiers étoient les seuls privilé-
giés à exposer de mauvais tableaux, et même des tableaux
indécents, je pense qu’on pourroit admettre un académicien de
chaque genre à ce comité. Voilà, M. le comte, mes réflexions
que votre sagesse pèsera pour le bien et l’ordre dans un lieu
qui ne devroit inspirer que le respect et la reconnoissance.
1791
8l I. - VlEN A D’ANGIVILLER
18 avril 1791.
Monsieur le comte, — La lettre du comité des pensions,
pour laquelle j’ai eu l’honneur de vous demander de m’auto-
riser à convoquer une assemblée générale extraordinaire, porte
en substance que l’Assemblée Nationale, ayant décrété de faire
exécuter la statue de Rousseau, a demandé au comité des pen-
sions de lui indiquer le mode de concours qu’elle veut