Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 2.1838-1839

DOI Artikel:
Luynes, Honoré Théodore Paul Joseph d'Albert de: Amphore du couvent de Saint-Philippe de Neri: les amazones dans l'̂île de Leucé et les gaulois à Delphes
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9422#0012

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
-i I. AMPHORE DU COUVENT

Au col du vase, on voit une guirlande de lierre; dessous, une
série de gouttes et d'oves alternés; plus bas, une rangée de dix
rosaces ou étoiles. La partie restant libre et formant une sorte
de frise entre les rosaces et la panse du vase est occupée par
le combat d'un héros contre deux Amazones. Le guerrier est
nu , il porte une simple chlamyde ; son bras gauche est armé
d'un grand bouclier rond; sa tête est couverte d'un casque
conique. Il s'avance avec un mouvement énergique, et, de
son glaive recourbé presque en faucille, il s'apprête à frapper
une Amazone, dont le cheval blanc est tombé sur les genoux.
L'Amazone , portant le costume ordinaire de sa nation, tend
les mains comme pour demander la vie. Derrière elle, une de
ses compagnes, épouvantée, s'apprête à fuir, sans songer à
faire usage de sa longue hache de guerre. Dans le champ, on
voit deux feuilles de lierre.

La composition principale est bien plus compliquée. Au
centre s'élève un temple ionique peint en blanc, pour repré-
senter le marbre. A son architrave sont suspendues deux
roues de char; au milieu, on remarque un autel richement
décoré et chargé d'un vase de grande dimension à deux anses
comme notre amphore. Autour de ce temple, et jusque dans
le sanctuaire, se livre un combat acharné. Un homme nu est
étendu à la renverse sous les colonnes de l'édifice sacré. Près
de sa main droite sont quatre pierres dont il a dû faire usage
pour se défendre contre un guerrier grec casqué, vêtu d'une
tunique, armé d'une épée, d'un bouclier et dune longue
lance, avec laquelle il va frapper un homme muni d'une épée
restée dans le fourreau, et qui, blessé à la cuisse gauche, s'en-
fuit emportant sur ses épaules un scabellum, ou une table sans
pieds, qui parait provenir du temple. Auprès de lui, le dieu
Pan, à cornes et pieds de bouc , s'avance en agitant les bras.

La scène du premier plan présente le combat de deux guer-
riers : tous les deux sont nus et portent la chlamyde, le bou-
clier rond, l'épée assez semblable au jataghan des Orien-
taux. Le vainqueur, frappant à coups redoublés, ressemble,
presque trait pour trait, au héros combattant l'Amazone
I # .11
 
Annotationen