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https://doi.org/10.11588/diglit.27703#0085
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CAMP DE DIOCLÉTIEN
abîmer l’effet de l’ensemble urbain, des trois grandes perspectives parallèles : la co-
lonnade, la porte avec les remparts et le portique. Ainsi s’explique la forme trapé-
zoïdale de deux chambres aménagées dans le massif de la porte, les petites diffé-
rences de quelques cm des côtés Ouest et Est de chaque entrée, les mêmes minuties
dans l’implantation des colonnes du portique.
Il est très possible qu’un deuxième axe dans l’arrangement de ce quartier ait pu
être tracé pour le temple d’‘Allat dans lequel Wiegand a voulu reconnaître seule-
ment une maison21. C’était un quartier important muni d’une colonnade honori-
fique22. La partie du Camp que nous avons déblayée cette année, ne peut pas donner
d’élémepts décisifs pour l’interprétation de son entier, mais le dégagement du por-
tique qui a permis de constater sa position par rapport à la rue de Damas et à l’an-
cien axe de ce quartier, pourraient peut-être fournir un argument de plus à l’hy-
pothèse de M. Cantineau, concernant la colonnade transversale23.
D’autre part il nous semble que tous les faits que nous avons pu constater au
cours des nos fouilles de Camp ajoutent de nouvelles données aux hypothèses
ingénieuses de M. Schlumberger24, concernant le rôle et la position de l’ancien
quartier Ouest dans le développement urbain de Palmyre.
2. Le dégagement de la porte prétorienne a fourni, sans doute, un exemple im-
portant des constructions de cette catégorie. L’étude de MM. Krencker et Wie-
gand25, basée seulement sur le sondage, a pu être complétée dans sa partie essen-
tielle. La découverte de deux entrées latérales, aux dimensions tout à fait diffé-
rentes de celles supposées par les savants allemands, la trouvaille de l’escalier, mé-
nant vers le toit, le dégagement de deux chambres de gardiens, présente la porte
prétorienne sous un aspect tout à fait différent de celui connu jusqu’à présent. Ajou-
tons encore la découverte de plusieurs éléments de construction, tels que crapau-
dines aux seuils, les dimensions des petites portes, la base ornée d’un relief d’un
animal agénouillé, plusieurs fragments du décor architectural, etc., qui ont fourni
les nouvelles données à l’essai de reconstruction de ce monument.
3. La fouille du portique oblige à changer les opinions sur l’existence de la co-
lonnade N.—S. et E.—O., dans cette partie du Camp. Ce portique est, en effet, un
ensemble bien délimité par les bases des colonnes et piliers qui indiquent les cadres
du bâtiment en question, construit, semble-t-il, dans des étapes successives.
4. Dans des constructions tardives du Camp, on a pu distinguer deux étapes
historiques: a) le mur de l’époque byzantine, posé sur le sol romain se caractérise
21 Cantineau, op. cit., pp. 4—6.
22 Inventaire des inscriptions de PaJmyre, fasc. II, J. Cantineau, Les colonnes honorifiques, Bey-
routh 1930, pp. 21—23.
23 Cf. ci-dessus p. 208, Catalogue des Inscriptions n° 2, ainsi que l’Inventaire des inscriptions de Pal-
myre, fasc. V, J. C a n t i n e a u, La colonnade transversale, Beyrouth 1931, pp. 18—19.
24 D. Schlumberger, Etudes sur Palmyre, Berytus II (1935), p. 155.
26 Wiegand, op. cit., p. 85 et suiv.
CAMP DE DIOCLÉTIEN
abîmer l’effet de l’ensemble urbain, des trois grandes perspectives parallèles : la co-
lonnade, la porte avec les remparts et le portique. Ainsi s’explique la forme trapé-
zoïdale de deux chambres aménagées dans le massif de la porte, les petites diffé-
rences de quelques cm des côtés Ouest et Est de chaque entrée, les mêmes minuties
dans l’implantation des colonnes du portique.
Il est très possible qu’un deuxième axe dans l’arrangement de ce quartier ait pu
être tracé pour le temple d’‘Allat dans lequel Wiegand a voulu reconnaître seule-
ment une maison21. C’était un quartier important muni d’une colonnade honori-
fique22. La partie du Camp que nous avons déblayée cette année, ne peut pas donner
d’élémepts décisifs pour l’interprétation de son entier, mais le dégagement du por-
tique qui a permis de constater sa position par rapport à la rue de Damas et à l’an-
cien axe de ce quartier, pourraient peut-être fournir un argument de plus à l’hy-
pothèse de M. Cantineau, concernant la colonnade transversale23.
D’autre part il nous semble que tous les faits que nous avons pu constater au
cours des nos fouilles de Camp ajoutent de nouvelles données aux hypothèses
ingénieuses de M. Schlumberger24, concernant le rôle et la position de l’ancien
quartier Ouest dans le développement urbain de Palmyre.
2. Le dégagement de la porte prétorienne a fourni, sans doute, un exemple im-
portant des constructions de cette catégorie. L’étude de MM. Krencker et Wie-
gand25, basée seulement sur le sondage, a pu être complétée dans sa partie essen-
tielle. La découverte de deux entrées latérales, aux dimensions tout à fait diffé-
rentes de celles supposées par les savants allemands, la trouvaille de l’escalier, mé-
nant vers le toit, le dégagement de deux chambres de gardiens, présente la porte
prétorienne sous un aspect tout à fait différent de celui connu jusqu’à présent. Ajou-
tons encore la découverte de plusieurs éléments de construction, tels que crapau-
dines aux seuils, les dimensions des petites portes, la base ornée d’un relief d’un
animal agénouillé, plusieurs fragments du décor architectural, etc., qui ont fourni
les nouvelles données à l’essai de reconstruction de ce monument.
3. La fouille du portique oblige à changer les opinions sur l’existence de la co-
lonnade N.—S. et E.—O., dans cette partie du Camp. Ce portique est, en effet, un
ensemble bien délimité par les bases des colonnes et piliers qui indiquent les cadres
du bâtiment en question, construit, semble-t-il, dans des étapes successives.
4. Dans des constructions tardives du Camp, on a pu distinguer deux étapes
historiques: a) le mur de l’époque byzantine, posé sur le sol romain se caractérise
21 Cantineau, op. cit., pp. 4—6.
22 Inventaire des inscriptions de PaJmyre, fasc. II, J. Cantineau, Les colonnes honorifiques, Bey-
routh 1930, pp. 21—23.
23 Cf. ci-dessus p. 208, Catalogue des Inscriptions n° 2, ainsi que l’Inventaire des inscriptions de Pal-
myre, fasc. V, J. C a n t i n e a u, La colonnade transversale, Beyrouth 1931, pp. 18—19.
24 D. Schlumberger, Etudes sur Palmyre, Berytus II (1935), p. 155.
26 Wiegand, op. cit., p. 85 et suiv.