DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.27703#0176
LA FOUILLE
171
de Bêltihân tombent en deux boucles de deux côtés de la tête. La jeune femme tient
à la main une quenouille et un fuseau, son manteau est épinglé avec une fibule
trapézoïdale, mais, contrairement aux usages de cette période, elle ne porte pas
de boucles d’oreilles en grappe de raisin. Il est aussi à remarquer que les plis souples
de son manteau et des habits des deux Zabdâs ne forment pas de triangles régu-
liers, mais sont légèrement arrondis.
Si nous considérons tous ces faits, c. à d. la qualité des bas-reliefs et du décor
architectural représenté par les deux chapiteaux ioniques, on serait enclin à croire
que nous avons affaire ici à la commande d’un vrai connaisseur de l’art. Comme
nous avons déjà remarqué, l’hypogée projeté d’abord à une plus grande échelle
1 2
189. Tombeau de Zabdâ. Éléments de corniche en calcaire: projection n° e (1),
projection n° d (2)
Dessin L. D^browski
n’a pas été réalisé. Il est évident que même certaines pièces d’architecture comman-
dées d’abord comme un décor d’intérieur, étaient ensuite utilisées d’une façon plus
pratique. Comment peut-on expliquer le fait que la clef de l’arc était placée aux
pieds de la tombe de la femme dans la sépulture 1 d pour la séparer de celle de
deux nouveaux-nés ensevelis près d’elle? On serait tenté de risquer ici une hypo-
thèse, en prenant aussi en considération le nombre des sépultures des enfants, que
l’inachèvement de la tombe pouvait être dû non seulement à la catastrophe finan-
cière du propriétaire, mais aussi à la mort de plusieurs enfants de la famille. Evi-
demment, on ne peut pas être sûr qu’il n’y ait pas eu d’autres bas-reliefs funéraires
dans la tombe.
En tout cas, si notre essai de reconstruction n’est pas fautif, (cf. fig. 194), il
n’y avait pas beaucoup de place pour les autres bas-reliefs dans le tombeau. Le
171
de Bêltihân tombent en deux boucles de deux côtés de la tête. La jeune femme tient
à la main une quenouille et un fuseau, son manteau est épinglé avec une fibule
trapézoïdale, mais, contrairement aux usages de cette période, elle ne porte pas
de boucles d’oreilles en grappe de raisin. Il est aussi à remarquer que les plis souples
de son manteau et des habits des deux Zabdâs ne forment pas de triangles régu-
liers, mais sont légèrement arrondis.
Si nous considérons tous ces faits, c. à d. la qualité des bas-reliefs et du décor
architectural représenté par les deux chapiteaux ioniques, on serait enclin à croire
que nous avons affaire ici à la commande d’un vrai connaisseur de l’art. Comme
nous avons déjà remarqué, l’hypogée projeté d’abord à une plus grande échelle
1 2
189. Tombeau de Zabdâ. Éléments de corniche en calcaire: projection n° e (1),
projection n° d (2)
Dessin L. D^browski
n’a pas été réalisé. Il est évident que même certaines pièces d’architecture comman-
dées d’abord comme un décor d’intérieur, étaient ensuite utilisées d’une façon plus
pratique. Comment peut-on expliquer le fait que la clef de l’arc était placée aux
pieds de la tombe de la femme dans la sépulture 1 d pour la séparer de celle de
deux nouveaux-nés ensevelis près d’elle? On serait tenté de risquer ici une hypo-
thèse, en prenant aussi en considération le nombre des sépultures des enfants, que
l’inachèvement de la tombe pouvait être dû non seulement à la catastrophe finan-
cière du propriétaire, mais aussi à la mort de plusieurs enfants de la famille. Evi-
demment, on ne peut pas être sûr qu’il n’y ait pas eu d’autres bas-reliefs funéraires
dans la tombe.
En tout cas, si notre essai de reconstruction n’est pas fautif, (cf. fig. 194), il
n’y avait pas beaucoup de place pour les autres bas-reliefs dans le tombeau. Le