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Nr. 2. Frederik Poulsen:
Ibiza.
Le musée archéologique, près de la cathédrale, donne
une idée des riches trouvailles, spécialement des antiquités
puniques de cette merveilleuse petite île dont les nécropoles
nous ont fait connaître l’ancienne civilisation de Carthago,
du VIIe s. av. J.-C. jusqu’à sa destruction, mieux encore
que la métropole africaine.
Les terres cuites sont particulièrement nombreuses.
Voici des masques diaboliques au nez percé d’anneaux
d’or, et toutes les figurines parmi lesquelles les images
féminines prédominent et qui se divisent en 3 groupes:
1) Objets d’importation grecque. 2) Terres cuites puniques
inspirées de modèles grecs, mais souvent d’une puissance
et d’une sauvagerie barbares, avec des couronnes, des
boucles d’oreilles, des colliers, des chaînes pectorales, etc.,
qui évoquent à l’esprit les antiques mexicains. 3) Imitations
locales de modèles grecs et puniques.
Dans la céramique, les groupes attique et sud-italien
sont parcimonieusement représentés et presque uniquement
par des lécythes et de petits vases. Durant la période hel-
lénistique l’importation fut plus abondante, des vases à
fond blanc et à ornements rougeâtres: lis, anthémions,
triglyphes, triangles etc. Les pièces de terra sigillata romaines
sont rares aussi et ne se présentent qu’en fragments. La
collection de monnaies puniques et romaines est très riche.
Deux niches de la surface extérieure du mur d’enceinte de
la ville abritent deux figures romaines sans tête, une statue
cuirassée et une statue de femme.
Une élude résumée des trouvailles faites à Ibiza est
contenue dans le grand ouvrage de Don Juan Roman y
Calvet: Los nombres é importancia arqueologica de los
Islas Pythiusas. Barcelona 1906. A la pl. XLIII de ce livre
Nr. 2. Frederik Poulsen:
Ibiza.
Le musée archéologique, près de la cathédrale, donne
une idée des riches trouvailles, spécialement des antiquités
puniques de cette merveilleuse petite île dont les nécropoles
nous ont fait connaître l’ancienne civilisation de Carthago,
du VIIe s. av. J.-C. jusqu’à sa destruction, mieux encore
que la métropole africaine.
Les terres cuites sont particulièrement nombreuses.
Voici des masques diaboliques au nez percé d’anneaux
d’or, et toutes les figurines parmi lesquelles les images
féminines prédominent et qui se divisent en 3 groupes:
1) Objets d’importation grecque. 2) Terres cuites puniques
inspirées de modèles grecs, mais souvent d’une puissance
et d’une sauvagerie barbares, avec des couronnes, des
boucles d’oreilles, des colliers, des chaînes pectorales, etc.,
qui évoquent à l’esprit les antiques mexicains. 3) Imitations
locales de modèles grecs et puniques.
Dans la céramique, les groupes attique et sud-italien
sont parcimonieusement représentés et presque uniquement
par des lécythes et de petits vases. Durant la période hel-
lénistique l’importation fut plus abondante, des vases à
fond blanc et à ornements rougeâtres: lis, anthémions,
triglyphes, triangles etc. Les pièces de terra sigillata romaines
sont rares aussi et ne se présentent qu’en fragments. La
collection de monnaies puniques et romaines est très riche.
Deux niches de la surface extérieure du mur d’enceinte de
la ville abritent deux figures romaines sans tête, une statue
cuirassée et une statue de femme.
Une élude résumée des trouvailles faites à Ibiza est
contenue dans le grand ouvrage de Don Juan Roman y
Calvet: Los nombres é importancia arqueologica de los
Islas Pythiusas. Barcelona 1906. A la pl. XLIII de ce livre