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Nr. 2. Frederik Poülsen :
trajane. Un portrait prochement apparenté par la physio-
nomie et dont le buste présente la même forme se trouve
au musée de Mantua1. Mais si les têtes seules de ces deux
portraits avaient été trouvées, sans bustes, on aurait pu,
comme au sujet des deux têtes déjà mentionnées de Cadiz
(fig. 3—6) et de Mérida (fig. 14—15), être tenté de les attribuer
aux premiers temps de l’Empire, ou déjà à l’époque ré-
publicaine. Pour le prouver, avec l’aimable autorisation du
Dr. P. l’Orange et de l’institut allemand de Rome, je repro-
duis ici la tête d’un buste se trouvant à Oslo, queM. l’Orange
publiera plus tard (fig. 48—49). La tête repose sur un buste
sépulcral du type connu des époux romains du Vatican2,
de sorte que dans ce cas la hauteur du buste ne signifie
rien pour la date. Mais la facture des cheveux est eu tout
point semblable à celle de la fin de la République, et cepen-
dant, par la conception et le traitement de la forme, la tête
ressemble à celle du buste de Sevilla, de telle sorte qu’on
pourrait croire à la même main d’artiste. Il est intéressant
de constater l’existence d’un tel «art paysan» d’esprit con-
servateur romain, gardant le même caractère depuis l’époque
de la République jusqu’à celle de Trajan. Comme chaînon
intermédiaire on peut citer le buste de Vilonius à la Glypto-
thèque Ny Carlsberg3 qui ne date absolument pas des
environs de 90 av. J.-C.4, mais bien du milieu du Ie' s. de
notre ère, ainsi que la forme du buste le prouve5. Par contre
un buste du musée du Capitole provient de la période de
1 Alda Levi: Sculture greche e romane del Palazzo ducale di Man-
tova pl. LXVII b; p. 61 n°. 121.
2 Hekler 162.
3 Hekler 143 b. Supplément aux Billedtavler pl. X 586 a.
4 Zadoks-Jitta p. 51, 66 et pl. IX a (D).
5 Cf. Stuart Jones: Mus. Cap. pl. 13 n°. 17 (p. 63) et pl. 36 n°. 5
(p. 146).
Nr. 2. Frederik Poülsen :
trajane. Un portrait prochement apparenté par la physio-
nomie et dont le buste présente la même forme se trouve
au musée de Mantua1. Mais si les têtes seules de ces deux
portraits avaient été trouvées, sans bustes, on aurait pu,
comme au sujet des deux têtes déjà mentionnées de Cadiz
(fig. 3—6) et de Mérida (fig. 14—15), être tenté de les attribuer
aux premiers temps de l’Empire, ou déjà à l’époque ré-
publicaine. Pour le prouver, avec l’aimable autorisation du
Dr. P. l’Orange et de l’institut allemand de Rome, je repro-
duis ici la tête d’un buste se trouvant à Oslo, queM. l’Orange
publiera plus tard (fig. 48—49). La tête repose sur un buste
sépulcral du type connu des époux romains du Vatican2,
de sorte que dans ce cas la hauteur du buste ne signifie
rien pour la date. Mais la facture des cheveux est eu tout
point semblable à celle de la fin de la République, et cepen-
dant, par la conception et le traitement de la forme, la tête
ressemble à celle du buste de Sevilla, de telle sorte qu’on
pourrait croire à la même main d’artiste. Il est intéressant
de constater l’existence d’un tel «art paysan» d’esprit con-
servateur romain, gardant le même caractère depuis l’époque
de la République jusqu’à celle de Trajan. Comme chaînon
intermédiaire on peut citer le buste de Vilonius à la Glypto-
thèque Ny Carlsberg3 qui ne date absolument pas des
environs de 90 av. J.-C.4, mais bien du milieu du Ie' s. de
notre ère, ainsi que la forme du buste le prouve5. Par contre
un buste du musée du Capitole provient de la période de
1 Alda Levi: Sculture greche e romane del Palazzo ducale di Man-
tova pl. LXVII b; p. 61 n°. 121.
2 Hekler 162.
3 Hekler 143 b. Supplément aux Billedtavler pl. X 586 a.
4 Zadoks-Jitta p. 51, 66 et pl. IX a (D).
5 Cf. Stuart Jones: Mus. Cap. pl. 13 n°. 17 (p. 63) et pl. 36 n°. 5
(p. 146).