lS2 VOYAGE DANS 1A GRECE,
La population peu industrieuse du canton de Go-
nitza se compose de Grecs el d'Albanais répartis dan*
trente-six villages, dont le nombre des habitants,
calculé avec celui du chef-lieu, forme un total de
vingt mille individus, parmi lesquels un quart au
plus sont mahométants. Le pays produit du blé, du
maïs, du lin, du vin; et l'huile, si nécessaire aux
chrétiens du rit oriental, s'extrait des noix et des
faînes qu'on récolte en grande quantité dans cette
contrée trop froide pour y pouvoir planter l'olivier.
La chasse offre une ressource particulière aux ha-
bitants des montagnes, qui vendent à l'étranger
plusieurs balles de peaux de lièvres, de blaireaux
et d'ours, que le commerce exporte par le port
d'Avlone, dans le royaume de Naples.
Comme les autres villages ne peuvent figurer que dans le tracé
topographique de ce canton, le lecteur qui voudra connaître tou»
ses sites, pourra consulter la carte sur laquelle il verra figurer
Vourbiani, Prisoieni, Isvoro. Vers le district de Greveno,il re-
connaîtra Grisbani, Palœo-Seli, ville antique dont le nom ne
m'est pas connu; Padez, Armatovo, près des coteaux du mont
Lingon, et Bratza, au revers opposé du bassin du Rhedias et de
la Macédoine. De ces détails il sera facile de conclure par des
conjectures approchant de la démonstration, que le canton de
Conitza fut anciennement compris dans cette quatrième partie
de la Macédoine appelée Atintanie, que Tite-Live (*) place entre
les montagnes de l'Illyrie, le Pinde, et les frontières de l'Epire»
qui, suivant toute apparence, furent primitivement déterminées
par le cours de l'Aoûs.
(*) Livras, liv. XLV, c. 3o, et Cellarius, Geogr. Antiq.f
lib. II, c. 14, sect. V, p. 188.
La population peu industrieuse du canton de Go-
nitza se compose de Grecs el d'Albanais répartis dan*
trente-six villages, dont le nombre des habitants,
calculé avec celui du chef-lieu, forme un total de
vingt mille individus, parmi lesquels un quart au
plus sont mahométants. Le pays produit du blé, du
maïs, du lin, du vin; et l'huile, si nécessaire aux
chrétiens du rit oriental, s'extrait des noix et des
faînes qu'on récolte en grande quantité dans cette
contrée trop froide pour y pouvoir planter l'olivier.
La chasse offre une ressource particulière aux ha-
bitants des montagnes, qui vendent à l'étranger
plusieurs balles de peaux de lièvres, de blaireaux
et d'ours, que le commerce exporte par le port
d'Avlone, dans le royaume de Naples.
Comme les autres villages ne peuvent figurer que dans le tracé
topographique de ce canton, le lecteur qui voudra connaître tou»
ses sites, pourra consulter la carte sur laquelle il verra figurer
Vourbiani, Prisoieni, Isvoro. Vers le district de Greveno,il re-
connaîtra Grisbani, Palœo-Seli, ville antique dont le nom ne
m'est pas connu; Padez, Armatovo, près des coteaux du mont
Lingon, et Bratza, au revers opposé du bassin du Rhedias et de
la Macédoine. De ces détails il sera facile de conclure par des
conjectures approchant de la démonstration, que le canton de
Conitza fut anciennement compris dans cette quatrième partie
de la Macédoine appelée Atintanie, que Tite-Live (*) place entre
les montagnes de l'Illyrie, le Pinde, et les frontières de l'Epire»
qui, suivant toute apparence, furent primitivement déterminées
par le cours de l'Aoûs.
(*) Livras, liv. XLV, c. 3o, et Cellarius, Geogr. Antiq.f
lib. II, c. 14, sect. V, p. 188.