DE VILLE D’À MSTERDAM.
'qüe vous voyez abatu à ses pies. La Lyre
qu’il a derriere lui, & la Couronne de Lau-
rier qu’il porte sur la tête, marque qu’il est
3e Dieu des Poê'tes, & de la Mustque.
PLANCHE LXVe
Cette Figure est le bas relief du Piédestal
de la Statuë d’Apoüon. Vous y voyez toute
sorte d’Instrumens de Musique, une Lyre, un
Violonj desHautbois, des Flûtes, des Bas-
sons, un Luth, une Guitarre , une Harpe,
des Cornemuses , des Violes, dcs Chalu-
meaux. Mais comme le Dieu, à qui tous ces
Instrumens sont consacrez, n’est pas seule-
ment le Dieu de la Musique , mais qu’il est
encore le proteéteur des Sciences & des
beaux Arts, vous en voyez aulïï les emblê-
mes entre les ornemens de ce Piédestal. VoL
là un Globe céleste & une Sphere, pour mar-
quer que l’Astronomie & l’Astrologie sont
des Sciences auxquelles on ne peut s’élever
sans y être guidé par le secours d’Apollon.
Voilà aulïï un Carton où vous voyez le des-
sein d’une jambe, ce qui signifie que la Pein-
ture est austi un Art consacré à ce Dieu.
PLANCHE LXVL
Ceci est lornement qui est sur la Cham-
bre des Trésoriers Extraordinaires. C’est un
Ceintre composé de deux Cornes d’abondan-
ce soûtenuës par deux Genies. A leurs piés
sont deüx Gocqs, dont l’un paroît chanter
pour marquer la vigilance que les Magistrats
de cette Chambre doivent avoir dans i’exer-
cice de leur chargêi
PLANCHE LXVIL
Celui-ci est placé au delsusde la Chambre
des Commistaires aux petites affaires; il est
tout semblable à l’autre, excepté quc l’un des
Cocqs n’y chante pas ; mais ils ne laistent
pas de marquer la vigilance que l’on doit
aporter dans quelques affaires que ce soit;
planche lxviil
Ces Festons que vous voyez dans la Pîan-
che LXVIII. peuvent vous donner une ide'e
de tous ceux que l’on voit dans la Grand’ Sale
& ailleurs, où rien n’est comparable à la dé-
licateste du Ciseau qui a pu tailler dans le
Marbre des sseurs st délicatement faites, &
qui, de passageres qu’elles sont ordinairement,
deviennent immortelles par ce moyen.
PLANGHE lxix,
Voici la Statuë de Jupiter dont nous avons
déja parlé. Remarquez le Corps nerveux de
çq Dieu , où l’on peut distinguer jusqu’aux
Muscles à travers la dureté de la matlere. }[
est armé de la foudre , pour marquer què
e’est lui qui lance le tonnerre & qui estTe
Maître de tous les autres Dieux. Vous voyez
son aigle , apuyé sur un Globe du Monde,
parce que Jupiter est je Dieu qui du haut .dü
Ciel gouverne toute la machine de l’Univers.
C’est ainïï que les Poëtes, sous des images
corporelles, nous traeent l’idée d’un Dieiî
tout-puissant qu’ils ne connoissoient que pas
ses effets. Cette Statuë est placé'e entre la
Seeretairerie & la Trésorerie extraordinaire.
PLANCHE LXX.
Cette Planche représènte des ornemens re-
pandus en divers endroits de cette Belle Sale*
Oh y voit des feuillages , des raiïïns & d’am-
tres fruits exprimez avec nne dèlicatesse mer-
veilieusè. . Admirez la legereté de ces rubans
qui les lient les uns avec les autres : le peuw
il rien voir de mieux travaillé ?
PLANCHE LXXL
Toutes Ies Statuës de ces Galeries sont si
belles & si bien finies, qu’on ne sait à laquel-
le on doit donner la préference. Celle de
Mercure reprèsentée ici , est certainement
une des plus hardies. Son attitude est admira--
ble, ce Dieu y paroït apuyé contre sa niche ,
comme pour se reposer de ses travaux. Voici
ce que les Poè'tes nous en racontent. II étoit
Fils de Jupiter & de Maïa, & nâquit en Ar-
cadie sur le Mont Cillene. II étoit le messa-*
ger des autres Dieux: c’est pourquoi il porte
des aîles à son Chapeau & à ses talons, 8c
tïent un caducèe aîlé à la maîn. 11 menoit
les airies des morts aux Enfers, 8c avoit le
pouvoir de les en retirer. II ètoit austi confî-
deré comme Inventeurde plusieurs Arts,com-
me Maître de l’Eloquence Sc du Commerce^
& très-experimenté à voler. C’est pour cela
que voùs lui voyez une boursè à la main*
pour marquer son adresse à couper la bourse.
II n’a que trop de Disciples en cette Ville,
à qui ii semble avoir enseigné cet Art perni-
cieux. Qpe l’on vante tant qu’on voudra la
subtilité des filoux de Paris : celle des filoujg
d’Amsterdam ne leur cède gueresj& je douté
qu’on en puisse trouver ailleurs de plus habi-
les que ceux-ei. Remarquez la mine rusèe 8c
fine de ee Maître des filoux ; il semble qu’il
observe de loin quelcun à qui il veuille alletr
eseamoter ce qu’il a dans ses poches.
PLANCHE LXXII.
Ici se voyent les ornemens qui sont à côtb
& sur le Piédestal de la Statuc de ;Mercure.
Le N°. i. représente des sseurs & des fruits
en Fest uis pendans, lymboles de l’Abondan-
ce dont le Dieu du Commerce favorilè la
E Hok
'qüe vous voyez abatu à ses pies. La Lyre
qu’il a derriere lui, & la Couronne de Lau-
rier qu’il porte sur la tête, marque qu’il est
3e Dieu des Poê'tes, & de la Mustque.
PLANCHE LXVe
Cette Figure est le bas relief du Piédestal
de la Statuë d’Apoüon. Vous y voyez toute
sorte d’Instrumens de Musique, une Lyre, un
Violonj desHautbois, des Flûtes, des Bas-
sons, un Luth, une Guitarre , une Harpe,
des Cornemuses , des Violes, dcs Chalu-
meaux. Mais comme le Dieu, à qui tous ces
Instrumens sont consacrez, n’est pas seule-
ment le Dieu de la Musique , mais qu’il est
encore le proteéteur des Sciences & des
beaux Arts, vous en voyez aulïï les emblê-
mes entre les ornemens de ce Piédestal. VoL
là un Globe céleste & une Sphere, pour mar-
quer que l’Astronomie & l’Astrologie sont
des Sciences auxquelles on ne peut s’élever
sans y être guidé par le secours d’Apollon.
Voilà aulïï un Carton où vous voyez le des-
sein d’une jambe, ce qui signifie que la Pein-
ture est austi un Art consacré à ce Dieu.
PLANCHE LXVL
Ceci est lornement qui est sur la Cham-
bre des Trésoriers Extraordinaires. C’est un
Ceintre composé de deux Cornes d’abondan-
ce soûtenuës par deux Genies. A leurs piés
sont deüx Gocqs, dont l’un paroît chanter
pour marquer la vigilance que les Magistrats
de cette Chambre doivent avoir dans i’exer-
cice de leur chargêi
PLANCHE LXVIL
Celui-ci est placé au delsusde la Chambre
des Commistaires aux petites affaires; il est
tout semblable à l’autre, excepté quc l’un des
Cocqs n’y chante pas ; mais ils ne laistent
pas de marquer la vigilance que l’on doit
aporter dans quelques affaires que ce soit;
planche lxviil
Ces Festons que vous voyez dans la Pîan-
che LXVIII. peuvent vous donner une ide'e
de tous ceux que l’on voit dans la Grand’ Sale
& ailleurs, où rien n’est comparable à la dé-
licateste du Ciseau qui a pu tailler dans le
Marbre des sseurs st délicatement faites, &
qui, de passageres qu’elles sont ordinairement,
deviennent immortelles par ce moyen.
PLANGHE lxix,
Voici la Statuë de Jupiter dont nous avons
déja parlé. Remarquez le Corps nerveux de
çq Dieu , où l’on peut distinguer jusqu’aux
Muscles à travers la dureté de la matlere. }[
est armé de la foudre , pour marquer què
e’est lui qui lance le tonnerre & qui estTe
Maître de tous les autres Dieux. Vous voyez
son aigle , apuyé sur un Globe du Monde,
parce que Jupiter est je Dieu qui du haut .dü
Ciel gouverne toute la machine de l’Univers.
C’est ainïï que les Poëtes, sous des images
corporelles, nous traeent l’idée d’un Dieiî
tout-puissant qu’ils ne connoissoient que pas
ses effets. Cette Statuë est placé'e entre la
Seeretairerie & la Trésorerie extraordinaire.
PLANCHE LXX.
Cette Planche représènte des ornemens re-
pandus en divers endroits de cette Belle Sale*
Oh y voit des feuillages , des raiïïns & d’am-
tres fruits exprimez avec nne dèlicatesse mer-
veilieusè. . Admirez la legereté de ces rubans
qui les lient les uns avec les autres : le peuw
il rien voir de mieux travaillé ?
PLANCHE LXXL
Toutes Ies Statuës de ces Galeries sont si
belles & si bien finies, qu’on ne sait à laquel-
le on doit donner la préference. Celle de
Mercure reprèsentée ici , est certainement
une des plus hardies. Son attitude est admira--
ble, ce Dieu y paroït apuyé contre sa niche ,
comme pour se reposer de ses travaux. Voici
ce que les Poè'tes nous en racontent. II étoit
Fils de Jupiter & de Maïa, & nâquit en Ar-
cadie sur le Mont Cillene. II étoit le messa-*
ger des autres Dieux: c’est pourquoi il porte
des aîles à son Chapeau & à ses talons, 8c
tïent un caducèe aîlé à la maîn. 11 menoit
les airies des morts aux Enfers, 8c avoit le
pouvoir de les en retirer. II ètoit austi confî-
deré comme Inventeurde plusieurs Arts,com-
me Maître de l’Eloquence Sc du Commerce^
& très-experimenté à voler. C’est pour cela
que voùs lui voyez une boursè à la main*
pour marquer son adresse à couper la bourse.
II n’a que trop de Disciples en cette Ville,
à qui ii semble avoir enseigné cet Art perni-
cieux. Qpe l’on vante tant qu’on voudra la
subtilité des filoux de Paris : celle des filoujg
d’Amsterdam ne leur cède gueresj& je douté
qu’on en puisse trouver ailleurs de plus habi-
les que ceux-ei. Remarquez la mine rusèe 8c
fine de ee Maître des filoux ; il semble qu’il
observe de loin quelcun à qui il veuille alletr
eseamoter ce qu’il a dans ses poches.
PLANCHE LXXII.
Ici se voyent les ornemens qui sont à côtb
& sur le Piédestal de la Statuc de ;Mercure.
Le N°. i. représente des sseurs & des fruits
en Fest uis pendans, lymboles de l’Abondan-
ce dont le Dieu du Commerce favorilè la
E Hok