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Miller, Emmanuel: Sur un oxybaphon du musée Campana
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SUR UN
OXYBAPHON DP MUSÉE CAMPANA(1) 2
C’est une bonne fortune pour le musée Campana que mon savant
ami, M. J. de Witte, veuille bien se charger du catalogue des vases
peints, qui y forment une série très-considérable (2). Il s’agit là d’un
travail extrêmement délicat, et assurément personne mieux que l’un
des ingénieux auteurs de Y Élite des monuments céramographiques
ne pouvait aborder une tâche aussi difficile. Si je me permets de
parler ici d’un vase qui fait partie de cette riche collection, c’est
que l’explication n’en présente aucune difficulté; et comme il peut
devenir pour moi l’occasion ou plutôt le prétexte de quelques ob-
servations philologiques, j’ai pensé que je pouvais m’emparer de
ce petit monument archéologique sans faire tort au travail de M. de
Witte, qui, vu la nature même du sujet, doit être sobre de détails et
ne peut aborder les questions que je désire traiter ici.
Le vase dont il s’agit est un oxybaphon, à couvert noir terne,
ayant vingt et un centimètres de hauteur. Sur une bande ou zone
jaune de trois centimètres de hauteur, et occupant le milieu de cet
oxybaphon, on lit le mot HÀYI10T02. Ce petit monument paraît da-
ter du second siècle avant Jésus-Christ.
M. J. de Witte, dont la complaisance égale le savoir, a bien voulu
me signaler l’existence d’une inscription du même genre qui se
trouve sur une coupe conservée aujourd’hui dans la Pinacothèque
de Munich et qui a été publiée d’abord par lui dans son Catalogue
étrusque (1837), n° 135, p. 85 et plus tard par M. Otto Jalin),
(1) Nous ne donnons pas le dessin de ce vase, qui porte le n° 24 du catalogue ita-
lien, parce qu’il ne présente pour particularité qu’une petite inscription grecque qui
fait l’objet de cet article.
(2) Voyez les articles publiés par M. J. de Witte dans le Moniteur, les 30 et 31 mai
et 4 juin 1862.
OXYBAPHON DP MUSÉE CAMPANA(1) 2
C’est une bonne fortune pour le musée Campana que mon savant
ami, M. J. de Witte, veuille bien se charger du catalogue des vases
peints, qui y forment une série très-considérable (2). Il s’agit là d’un
travail extrêmement délicat, et assurément personne mieux que l’un
des ingénieux auteurs de Y Élite des monuments céramographiques
ne pouvait aborder une tâche aussi difficile. Si je me permets de
parler ici d’un vase qui fait partie de cette riche collection, c’est
que l’explication n’en présente aucune difficulté; et comme il peut
devenir pour moi l’occasion ou plutôt le prétexte de quelques ob-
servations philologiques, j’ai pensé que je pouvais m’emparer de
ce petit monument archéologique sans faire tort au travail de M. de
Witte, qui, vu la nature même du sujet, doit être sobre de détails et
ne peut aborder les questions que je désire traiter ici.
Le vase dont il s’agit est un oxybaphon, à couvert noir terne,
ayant vingt et un centimètres de hauteur. Sur une bande ou zone
jaune de trois centimètres de hauteur, et occupant le milieu de cet
oxybaphon, on lit le mot HÀYI10T02. Ce petit monument paraît da-
ter du second siècle avant Jésus-Christ.
M. J. de Witte, dont la complaisance égale le savoir, a bien voulu
me signaler l’existence d’une inscription du même genre qui se
trouve sur une coupe conservée aujourd’hui dans la Pinacothèque
de Munich et qui a été publiée d’abord par lui dans son Catalogue
étrusque (1837), n° 135, p. 85 et plus tard par M. Otto Jalin),
(1) Nous ne donnons pas le dessin de ce vase, qui porte le n° 24 du catalogue ita-
lien, parce qu’il ne présente pour particularité qu’une petite inscription grecque qui
fait l’objet de cet article.
(2) Voyez les articles publiés par M. J. de Witte dans le Moniteur, les 30 et 31 mai
et 4 juin 1862.