QUELQUES MOTS DE BASSE LATINITÉ. 89
les chevaliers de Saint-Jean, et surtout les Templiers, aient con-
couru à assurer le passage des rivières, sur les grandes voies de
communication, aux nombreux pèlerins qui, soit pour leur propre
compte, soit pour accomplir les voeux et les dispositions testamen-
taires d’autrui, se rendaient en Espagne, à Rome, en Palestine ou à
Rocamadour.
En France, les chevaliers hospitaliers n’avaient pas à combattre
les Infidèles; d’un autre côté, le service des hôpitaux pour les ma-
lades était organisé en dehors de leurs ordres; leur rôle était donc
de protéger les pèlerins et de percevoir les revenus des bénéfices
dont la reconnaissance et la piété enrichissaient le temple ou Y hôpital
de Jérusalem. Il me semble apercevoir une trace de ce que j’avance
dans le désir que les frères pontifes de Bonpas, sur la Durance, ma-
nifestèrent de se réunir aux Templiers en 1277 : le pape Nicolas III,
sur l’avis de l’évêque de Cavaillon, ne consentit à une fusion qu’en
faveur de l’ordre de Saint-Jean. Les frères de l’hôpital Saint-Jacques
du Haut-Pas de Lucques, en 1239, reçurent du pape la permission
de suivre la règle des hospitaliers de Saint-Jean, et en 1445, ils
avaient pour maître un chevalier de Rhodes.
Anatole de Barthélemy.
les chevaliers de Saint-Jean, et surtout les Templiers, aient con-
couru à assurer le passage des rivières, sur les grandes voies de
communication, aux nombreux pèlerins qui, soit pour leur propre
compte, soit pour accomplir les voeux et les dispositions testamen-
taires d’autrui, se rendaient en Espagne, à Rome, en Palestine ou à
Rocamadour.
En France, les chevaliers hospitaliers n’avaient pas à combattre
les Infidèles; d’un autre côté, le service des hôpitaux pour les ma-
lades était organisé en dehors de leurs ordres; leur rôle était donc
de protéger les pèlerins et de percevoir les revenus des bénéfices
dont la reconnaissance et la piété enrichissaient le temple ou Y hôpital
de Jérusalem. Il me semble apercevoir une trace de ce que j’avance
dans le désir que les frères pontifes de Bonpas, sur la Durance, ma-
nifestèrent de se réunir aux Templiers en 1277 : le pape Nicolas III,
sur l’avis de l’évêque de Cavaillon, ne consentit à une fusion qu’en
faveur de l’ordre de Saint-Jean. Les frères de l’hôpital Saint-Jacques
du Haut-Pas de Lucques, en 1239, reçurent du pape la permission
de suivre la règle des hospitaliers de Saint-Jean, et en 1445, ils
avaient pour maître un chevalier de Rhodes.
Anatole de Barthélemy.