UN VASE ET UN PENDANT DE COLUIER
PROVENANT DES FOUILLES DE CAMIROS
Nous avons déjà parlé plusieurs fois des fouilles que M. Salzman
fait exécuter à Rhodes, sur l’emplacement de l’antique Camiros. Ces
fouilles ont fait naître, dès le principe, de grandes espérances. On a
pensé, non sans quelque raison, qu’une nécropole qui remontait aux
époques les plus reculées de l’histoire grecque et qui semblait n’a-
voir jamais été violée jusqu’ici, livrerait le secret de bien des mys-
tères. M. Salzman affirmait, en effet, que la nécropole renfermait
trois zones à peu près concentriques très-distinctes et répondant à
des périodes de civilisation très-nettement tranchées, où il était facile,
même aux moins versés dans l’étude des sciences archéologiques,
de reconnaître, à côté de produits asiatiques ou de style asiatique
prononcé, des produits de l’art grec le plus pur, et à côté de ceux-ci,
et comme transition, les traces d’un art intermédiaire produit de
l’influence asiatique sur Part primitif et grossier des premiers Hel-
lènes. L’art hellénique ne serait ainsi devenu original qu’après
avoir subi, et pendant une assez longue période, le joug d’un art
étranger. Les Grecs, comme le dit très-formellement Hérodote, au-
raient réellement reçu la lumière de l’Orient, et tout un côté de leur
civilisation ne s’expliquerait que par ce contact du vieux monde
avec le nouveau, contact qui naturellement eut lieu tout d abord
dans les Iles. On savait cela, sans doute, depuis longtemps, mais
l’on n’avait jamais été mis en position, je ne dis pas seulement
d’avoir de ce fait des preuves matérielles (il est des preuves mo-
rales qui ne le cèdent en rien aux premières), mais d’avoir une
série de monuments où la mesure et la durée de l’influence asia-
tique sur Part grec primitif pût être nettement saisie, et où l’on pût
voir en même temps de quelle manière et par quelles transforma-
tions successives Part grec s’était à la fin complètement dégagé de
ces premières entraves. C’est là ce que l’on a espéré, ce que l’on
espère encore trouver à Camiros.
PROVENANT DES FOUILLES DE CAMIROS
Nous avons déjà parlé plusieurs fois des fouilles que M. Salzman
fait exécuter à Rhodes, sur l’emplacement de l’antique Camiros. Ces
fouilles ont fait naître, dès le principe, de grandes espérances. On a
pensé, non sans quelque raison, qu’une nécropole qui remontait aux
époques les plus reculées de l’histoire grecque et qui semblait n’a-
voir jamais été violée jusqu’ici, livrerait le secret de bien des mys-
tères. M. Salzman affirmait, en effet, que la nécropole renfermait
trois zones à peu près concentriques très-distinctes et répondant à
des périodes de civilisation très-nettement tranchées, où il était facile,
même aux moins versés dans l’étude des sciences archéologiques,
de reconnaître, à côté de produits asiatiques ou de style asiatique
prononcé, des produits de l’art grec le plus pur, et à côté de ceux-ci,
et comme transition, les traces d’un art intermédiaire produit de
l’influence asiatique sur Part primitif et grossier des premiers Hel-
lènes. L’art hellénique ne serait ainsi devenu original qu’après
avoir subi, et pendant une assez longue période, le joug d’un art
étranger. Les Grecs, comme le dit très-formellement Hérodote, au-
raient réellement reçu la lumière de l’Orient, et tout un côté de leur
civilisation ne s’expliquerait que par ce contact du vieux monde
avec le nouveau, contact qui naturellement eut lieu tout d abord
dans les Iles. On savait cela, sans doute, depuis longtemps, mais
l’on n’avait jamais été mis en position, je ne dis pas seulement
d’avoir de ce fait des preuves matérielles (il est des preuves mo-
rales qui ne le cèdent en rien aux premières), mais d’avoir une
série de monuments où la mesure et la durée de l’influence asia-
tique sur Part grec primitif pût être nettement saisie, et où l’on pût
voir en même temps de quelle manière et par quelles transforma-
tions successives Part grec s’était à la fin complètement dégagé de
ces premières entraves. C’est là ce que l’on a espéré, ce que l’on
espère encore trouver à Camiros.