NOTATION DES CENTAINES DE MILLE, ETC.
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5° le même, avec les années multiples:
6°
formé du signe des millions d’années et de ceux qui
expriment les trillions et les années multiples.
On remarquera que le quatrième et le cinquième caractère renfer-
ment exactement les mêmes éléments numériques que le groupe
lions; cette observation me porte à croire que dans tous ces composés,
quand on y distingue deux nombres, l’un doit être multiplié par
f’autre, et qu’on doit lire, d’après ce système, dans le troisième, cent
billions; dans les quatrième et cinquième, dix trillions, et dans le
sixième, un quintillion. Mais ces nombres énormes d’années devaient
être le plus souvent employés dans un sens indéterminé et seule-
ment pour exprimer de longues et incalculables périodes de temps,
des infinités de siècles; c’est au moins le sens qu’ils me paraissent
avoir ordinairement dans les décorations symboliques des monu-
ments, car ce n’est qu’aux plus basses époques de décadence que les
figures combinées qui les représentent ont été introduites dans les
textes hiéroglyphiques, et presque toujours avec une valeur pure-
ment phonétique, comme l’a bien observé Champollion (Gramm.,
p. 45).
En terminant cette courte étude, je suis heureux de pouvoir dire
que ses résultats, au moins dans leur partie essentielle, c’est-à-dire
pour la fixation de la valeur des trois signes numériques servant à
noter les centaines de mille, les millions et les dizaines de millions
dans le système hiéroglyphique, sont pleinement confirmés par un
très-bon travail de M. Baillet, qui faisait cette petite découverte à
Paris, tandis que je la faisais en Égypte. Ce jeune égyptologue a
réuni des exemples pour le moins aussi probants que les miens, et y a
joint une étude de certaines divisions du temps qui rend des plus
désirables la prochaine publication de ses recherches; elles com-
prennent un nouvel examen d’un texte numérique important qui
avait échappé à mon attention, bien qu’il eût été déjà l’objet d’un
travail de M. Lepsius.
Q
QQ
, dans lequel nous avons reconnu l’expression de dix tril-
T. Devéria.
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5° le même, avec les années multiples:
6°
formé du signe des millions d’années et de ceux qui
expriment les trillions et les années multiples.
On remarquera que le quatrième et le cinquième caractère renfer-
ment exactement les mêmes éléments numériques que le groupe
lions; cette observation me porte à croire que dans tous ces composés,
quand on y distingue deux nombres, l’un doit être multiplié par
f’autre, et qu’on doit lire, d’après ce système, dans le troisième, cent
billions; dans les quatrième et cinquième, dix trillions, et dans le
sixième, un quintillion. Mais ces nombres énormes d’années devaient
être le plus souvent employés dans un sens indéterminé et seule-
ment pour exprimer de longues et incalculables périodes de temps,
des infinités de siècles; c’est au moins le sens qu’ils me paraissent
avoir ordinairement dans les décorations symboliques des monu-
ments, car ce n’est qu’aux plus basses époques de décadence que les
figures combinées qui les représentent ont été introduites dans les
textes hiéroglyphiques, et presque toujours avec une valeur pure-
ment phonétique, comme l’a bien observé Champollion (Gramm.,
p. 45).
En terminant cette courte étude, je suis heureux de pouvoir dire
que ses résultats, au moins dans leur partie essentielle, c’est-à-dire
pour la fixation de la valeur des trois signes numériques servant à
noter les centaines de mille, les millions et les dizaines de millions
dans le système hiéroglyphique, sont pleinement confirmés par un
très-bon travail de M. Baillet, qui faisait cette petite découverte à
Paris, tandis que je la faisais en Égypte. Ce jeune égyptologue a
réuni des exemples pour le moins aussi probants que les miens, et y a
joint une étude de certaines divisions du temps qui rend des plus
désirables la prochaine publication de ses recherches; elles com-
prennent un nouvel examen d’un texte numérique important qui
avait échappé à mon attention, bien qu’il eût été déjà l’objet d’un
travail de M. Lepsius.
Q
, dans lequel nous avons reconnu l’expression de dix tril-
T. Devéria.