Revue archéologique (6.1862)

NOUVELLES ARCHEOLOGIQUES

Parmi les promotions ou nominations faites dans l’ordre impérial de
la Légion d’honneur, à l’occasion de la fête de l’Empereur, nous remar-
quons les suivantes qui, à divers titres, peuvent intéresser nos lecteurs.
Ils verront comme nous avec plaisir figurer sur cette liste plusieurs de nos
collaborateurs.

Grand-croix : M. Rouland.

Commandeurs : MM. de Saulcv, Ravaisson, Patin.

Officiers : MM. le vicomte de Rougé, Léon Renier, S. Cornu, administra-
teur provisoire du musée Napoléon III; IL Martin, doyen de la Faculté des
lettres de Rennes; Penguilly-L’IIaridon, directeur du musée d’artillerie.

Chevaliers: MM. Vallet de Viriville; J. Girard, maître de conférences à
l’École normale supérieure; Clément, administrateur provisoire adjoint
au musée Napoléon III; Wescber, membre de l’École française d’Athènes;
Daremberg, bibliothécaire à la Bibliothèque Mazarine; l’abbé Bargès;
Clément (Jules), membre du Comité des travaux historiques; le comte de
Soultrait, membre non résident du môme Comité; Servaux,chef de bureau
au ministère de l’instruction publique.

— On nous annonce que S. M. le roi Othon de Grèce vient de nommer
chevaliers de son ordre du Sauveur MM. Duruy, Fustel de Coulanges et
Alexandre Bertrand, comme récompense de leurs travaux sur la Grèce
antique.

— Les fouilles se continuent, à Athènes, avec un remarquable succès
dans les ruines du théâtre de Baccbus. Le dernier cahier du Philistor,
recueil auquel nous avons déjà emprunté de précieux suppléments au
Mémoire de M, Hittorff sur ce sujet, nous apporte une indication sommaire
de résultats non moins précieux. Les proportions de ce magnifique édifice
se dessinent de mieux en mieux aujourd’hui devant les explorateurs; des
fragments d’architecture, des bases de statues, des inscriptions en partie
mutilées, mais encore instructives, aideront à restituer enfin, par des cal-
culs certains ou des conjeclures probables, le plan du théâtre auquel le
célèbre orateur Lycurgue a jadis attaché son nom et que les Romains pa-
raissent avoir restauré à plusieurs reprises. Parmi les textes inédits qui
viennent de reparaître à la lumière, nous remarquons surtout la base
d’une statue du poète comique Ménandre, avec cette inscription, attestant
que c’était l’œuvre des deux fils du fameux Praxitèle :

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