BULLETIN MENSUEL
DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
MOIS D’CCTOJiRE.
L’Académie a éprouvé ce mois-ci une nouvelle et cruelle perte. M. Ch.
Magnin a été enlevé à la science, après une longue maladie, à un âge où l’on
pouvait espérer le conserver encore longtemps. On sait que M. Magnin est
l’auteur des Origines du théâtre moderne, ouvrage très-remarqué à l’époque
de sa publication et dont le premier volume, qui est le seul qui ait paru,
ouvrit à son auteur, en 1838, les portes de l’Institut. M. Magnin est mort
sans avoir pu achever cette œuvre capitale de sa vie. Ainsi voilà deux
fauteuils vacants. La lutte commencera bientôt. Quinze candidats déjà se
sont fait inscrire pour l’une ou l’autre de ces deux places, et l’on s’attend
encore à de nouvelles demandes. L’Académie n’aura que l’embarras du
choix.
M. A. Maury a achevé la seconde lecture de son Mémoire sur le caractère
des événements qui portèrent Servius Tullius sur le trône de Rome. Cette se-
conde lecture n’a donné lieu à aucune discussion qu’il soit nécessaire de
mentionner. La méthode suivie par M. Maury semble donc avoir convaincu
l’Académie. Les lecteurs de la Revue trouveront au commencement du
présent numéro l’analyse du Mémoire en question. La publication d’uri
récent ouvrage sur le môme sujet, où les événements ne sont pasexpliqués
de la même manière, nous a semblé donner à cette anaUse un caractère
particulier d’opportunité.
L’analyse du Mémoire de M. de Sautcy sur la Chronologie des divers
monuments de la Syrie ne tardera pas non plus à paraître.
Un Mémoire sur les Relations politiques et commerciales de l’Europe avec
l’Asie orientale pendant les premiers siècles de notre ère a rempli la majeure
partie des séances après l’achèvement du Mémoire de M. Maury. Ce Mé-
moire dont l’auteur, M. Reinaud, a déjà rendu de si grands services à la
science et jeté tant de lumière sur l’histoire de l’Asie occidentale, a vive-
ment intéressé l’Académie. Les rapports de Rome avec l’Inde et la Chine
sont un chapitre tout nouveau de l’histoire ancienne. M. Reinaud a traité
22
YT.
DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
MOIS D’CCTOJiRE.
L’Académie a éprouvé ce mois-ci une nouvelle et cruelle perte. M. Ch.
Magnin a été enlevé à la science, après une longue maladie, à un âge où l’on
pouvait espérer le conserver encore longtemps. On sait que M. Magnin est
l’auteur des Origines du théâtre moderne, ouvrage très-remarqué à l’époque
de sa publication et dont le premier volume, qui est le seul qui ait paru,
ouvrit à son auteur, en 1838, les portes de l’Institut. M. Magnin est mort
sans avoir pu achever cette œuvre capitale de sa vie. Ainsi voilà deux
fauteuils vacants. La lutte commencera bientôt. Quinze candidats déjà se
sont fait inscrire pour l’une ou l’autre de ces deux places, et l’on s’attend
encore à de nouvelles demandes. L’Académie n’aura que l’embarras du
choix.
M. A. Maury a achevé la seconde lecture de son Mémoire sur le caractère
des événements qui portèrent Servius Tullius sur le trône de Rome. Cette se-
conde lecture n’a donné lieu à aucune discussion qu’il soit nécessaire de
mentionner. La méthode suivie par M. Maury semble donc avoir convaincu
l’Académie. Les lecteurs de la Revue trouveront au commencement du
présent numéro l’analyse du Mémoire en question. La publication d’uri
récent ouvrage sur le môme sujet, où les événements ne sont pasexpliqués
de la même manière, nous a semblé donner à cette anaUse un caractère
particulier d’opportunité.
L’analyse du Mémoire de M. de Sautcy sur la Chronologie des divers
monuments de la Syrie ne tardera pas non plus à paraître.
Un Mémoire sur les Relations politiques et commerciales de l’Europe avec
l’Asie orientale pendant les premiers siècles de notre ère a rempli la majeure
partie des séances après l’achèvement du Mémoire de M. Maury. Ce Mé-
moire dont l’auteur, M. Reinaud, a déjà rendu de si grands services à la
science et jeté tant de lumière sur l’histoire de l’Asie occidentale, a vive-
ment intéressé l’Académie. Les rapports de Rome avec l’Inde et la Chine
sont un chapitre tout nouveau de l’histoire ancienne. M. Reinaud a traité
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