QUELQUES
INSCRIPTIONS DE LTLLYRIE
ET DE LA THRACE
Trois des inscriptions dont je donne ici le texte font partie des
fragments antiques que j’ai recueillis, avec mon compagnon de
mission M. Daumet, dans les provinces méridionales de la Turquie
d’Europe, et se trouvaient exposées hier encore au Palais de l’In-
dustrie. J’aurais voulu que la Revue archéologique fût la première à
les publier (1); mais j’apprends qu’elles ont déjà paru, dans un des
journaux de l’Allemagne, sans autres commentaires que mon nom et
le nom de celui qui les a copiées. Le mal n’est pas grand, à coup
sûr; et, puisque je suis nommé, j’aurais mauvaise grâce à me plaindre
pour un aussi faible tribut prélevé sur les nombreux textes épi-
graphiques que j’ai déchiffrés dans ces régions peu connues. Je
ferai seulement observer que cet empressement à répandre des dé-
couvertes qu’on n’a pas faites et sur lesquelles on n’a rien à dire,
est de peu de prolit pour la science. C’est livrer à la discussion
des documents incomplets; et mieux vaudrait laisser aux auteurs
de ces découvertes le temps de les entourer, dans une publication
d’ensemble, de tous les renseignements qui doivent en faire com-
prendre la véritable portée. 11 y a double dommage à toucher à
la récolte d’autrui avant qu’elle soit mûre.
Je prends pour exemple la première de ces inscriptions, portée
au Catalogue de la Mission sous le n° 62 :
(1) Voir les inscriptions déjà insérées dans une lettre à M. Léon Renier, publiée
par la Revue.
INSCRIPTIONS DE LTLLYRIE
ET DE LA THRACE
Trois des inscriptions dont je donne ici le texte font partie des
fragments antiques que j’ai recueillis, avec mon compagnon de
mission M. Daumet, dans les provinces méridionales de la Turquie
d’Europe, et se trouvaient exposées hier encore au Palais de l’In-
dustrie. J’aurais voulu que la Revue archéologique fût la première à
les publier (1); mais j’apprends qu’elles ont déjà paru, dans un des
journaux de l’Allemagne, sans autres commentaires que mon nom et
le nom de celui qui les a copiées. Le mal n’est pas grand, à coup
sûr; et, puisque je suis nommé, j’aurais mauvaise grâce à me plaindre
pour un aussi faible tribut prélevé sur les nombreux textes épi-
graphiques que j’ai déchiffrés dans ces régions peu connues. Je
ferai seulement observer que cet empressement à répandre des dé-
couvertes qu’on n’a pas faites et sur lesquelles on n’a rien à dire,
est de peu de prolit pour la science. C’est livrer à la discussion
des documents incomplets; et mieux vaudrait laisser aux auteurs
de ces découvertes le temps de les entourer, dans une publication
d’ensemble, de tous les renseignements qui doivent en faire com-
prendre la véritable portée. 11 y a double dommage à toucher à
la récolte d’autrui avant qu’elle soit mûre.
Je prends pour exemple la première de ces inscriptions, portée
au Catalogue de la Mission sous le n° 62 :
(1) Voir les inscriptions déjà insérées dans une lettre à M. Léon Renier, publiée
par la Revue.