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Bulletin mensuel
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BULLETIN MENSUEL
DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
MOIS DE NOVEMBRE.
Deux séances sue quatre ont été employées presque exclusivement à la
discussion des titres des candidats. Il est de règle que cette discussion se
fasse en comité secret. Nous ne saurions donc rien apprendre à nos lec-
teurs de ce qui s’y est passé. Nous croyons inutile de nommer les candidats
auxquels on prête le plus de chances; ce sont là des appréciations indivi-
duelles qui ne nous semblent pas devoir trouver place ici.
M. Reinaud a continué la lecture de son Mémoire sur les relations poli-
tiques et commerciales cle l’Europe avec l’Asie orientale pendant les premiers
siècles de notre ère. Nous sommes heureux d’annoncer que l’auteur nous a
autorisé à publier des extraits de son curieux travail. Nous espérons pou-
voir les donner dans le prochain numéro.
M. Olleris, doyen de la Faculté des lettres de Clermont, professeur d’his-
toire, qui prépare une édition complète des œuvres de Gerbert, a été ad-
mis à lire un deuxième fragment de son Introduction, traitant de l’ensei-
gnement de Gerbert, et se rattachant à celui qui fut communiqué l’an
dernier sur son éducation et ses maîtres. Nous y avons remarqué, surtout,
ce qui touche à l’introduction des chiffres arabes en Occident, et nous
avons obtenu de l’auteur la permission de reproduire ce fragment in
extenso. Nos lecteurs le trouveront dans le numéro même de ce jour. Ce
n’est guère que la reproduction des belles recherches de M. Chasles, de
l’Académie des sciences, sur le même sujet; mais on ne peut trop re-
produire ces idées, qui redressent un préjugé commun : nous pensons que
nos lecteurs ne s’en plaindront pas.
M. Deville, correspondant de l’Académie, est venu ensuite lire, en com-
munication, une notice sur la Captivité de Richard Cœur cle lion et sur le
ménestrel Blondel. Diverses observations ont, nous dit-on, été faites à ce
sujet, et quelques lacunes signalées parmi les témoignages allégués. Mal-
heureusement nous n’avons pu assister à cette partie de la séance. Nous
regrettons de ne pouvoir parler de cette lecture, qui paraît avoir été inté-
ressante.
11 nous reste à mentionner une nouvelle qui sera bien accueillie des sa-
vants en dehors de l’Académie, comme elle l’a été à l’Académie même. M. Fr.
Michel a informé M. lesecrétaire perpétuel quesir John Romiliv, le maîtrecles
rôles, à Londres, a mis à sa disposition la totalité des actes de l’administra-
tion des provinces du sud-ouest de notre pays par les Planlagenets. Il se
trouve ainsi rapporter en France les titres que les Anglais avaient emporté
avec eux dans leur retraite en 1474, ou qui, ayant péri par diverses causes,
sont enregistrées soit à la chancellerie royale, soit à l’Échiquier. 11 y a là
évidemment de précieux éclaircissements à recueillir touchant l’une des
parties les moins connues de notre histoire nationale.
L’Académie avait à élire un membre de la commission des travaux litté-
raires en remplacement de M. Jomard. M. A. Maurv a été élu. A. B.
DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
MOIS DE NOVEMBRE.
Deux séances sue quatre ont été employées presque exclusivement à la
discussion des titres des candidats. Il est de règle que cette discussion se
fasse en comité secret. Nous ne saurions donc rien apprendre à nos lec-
teurs de ce qui s’y est passé. Nous croyons inutile de nommer les candidats
auxquels on prête le plus de chances; ce sont là des appréciations indivi-
duelles qui ne nous semblent pas devoir trouver place ici.
M. Reinaud a continué la lecture de son Mémoire sur les relations poli-
tiques et commerciales cle l’Europe avec l’Asie orientale pendant les premiers
siècles de notre ère. Nous sommes heureux d’annoncer que l’auteur nous a
autorisé à publier des extraits de son curieux travail. Nous espérons pou-
voir les donner dans le prochain numéro.
M. Olleris, doyen de la Faculté des lettres de Clermont, professeur d’his-
toire, qui prépare une édition complète des œuvres de Gerbert, a été ad-
mis à lire un deuxième fragment de son Introduction, traitant de l’ensei-
gnement de Gerbert, et se rattachant à celui qui fut communiqué l’an
dernier sur son éducation et ses maîtres. Nous y avons remarqué, surtout,
ce qui touche à l’introduction des chiffres arabes en Occident, et nous
avons obtenu de l’auteur la permission de reproduire ce fragment in
extenso. Nos lecteurs le trouveront dans le numéro même de ce jour. Ce
n’est guère que la reproduction des belles recherches de M. Chasles, de
l’Académie des sciences, sur le même sujet; mais on ne peut trop re-
produire ces idées, qui redressent un préjugé commun : nous pensons que
nos lecteurs ne s’en plaindront pas.
M. Deville, correspondant de l’Académie, est venu ensuite lire, en com-
munication, une notice sur la Captivité de Richard Cœur cle lion et sur le
ménestrel Blondel. Diverses observations ont, nous dit-on, été faites à ce
sujet, et quelques lacunes signalées parmi les témoignages allégués. Mal-
heureusement nous n’avons pu assister à cette partie de la séance. Nous
regrettons de ne pouvoir parler de cette lecture, qui paraît avoir été inté-
ressante.
11 nous reste à mentionner une nouvelle qui sera bien accueillie des sa-
vants en dehors de l’Académie, comme elle l’a été à l’Académie même. M. Fr.
Michel a informé M. lesecrétaire perpétuel quesir John Romiliv, le maîtrecles
rôles, à Londres, a mis à sa disposition la totalité des actes de l’administra-
tion des provinces du sud-ouest de notre pays par les Planlagenets. Il se
trouve ainsi rapporter en France les titres que les Anglais avaient emporté
avec eux dans leur retraite en 1474, ou qui, ayant péri par diverses causes,
sont enregistrées soit à la chancellerie royale, soit à l’Échiquier. 11 y a là
évidemment de précieux éclaircissements à recueillir touchant l’une des
parties les moins connues de notre histoire nationale.
L’Académie avait à élire un membre de la commission des travaux litté-
raires en remplacement de M. Jomard. M. A. Maurv a été élu. A. B.