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Revue archéologique — 6.1862

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Barthélemy, Anatole Jean Baptiste Antoine de: Note sur le sens de quelques mots de basse latinité
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https://doi.org/10.11588/diglit.22430#0095

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88 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

Jouvante, en Plenrtuit, était sur l’ancienne voie romaine de Cor-
seuil à Saint-Malo.

Mordreuc, en Pleudihen, comme Establelion, appartint probable-
ment aux hospitaliers de Saint-Jean qui, dans cette paroisse, eurent
des propriétés dès le douzième siècle.

La riche collection de documents contenus dans les trois volumes
de preuves éditées par D. Morice, ne m’a fourni aucun texte qui pût
être joint à ceux que je donne dans cette notice; bien plus, les
chartes dont j’ai extrait les legs et dons aux ports d’aumône sont
exclusivement pris dans des documents émanés d’habitants du Pen-
thièvre : tout à côté, dans le Goëllo, on léguait aux ponts; il esta re-
marquer que les cours d’eau du Goëllo, moins larges que ceux de la
frontière orientale du Penthièvre, permettaient d’établir des moyens
de communication plus commodes que les bacs.

En 1223, Guillaume le Borgne, sénéchal du Goëllo, inscrivait
dans son testament un legs de quatre livres aux églises et aux ponts
de Chatelaudren; plus, quarante livres à partager entre les églises,
les ponts du Goëllo et la léproserie de Chatelaudren. Je manque,
pour le moment, de renseignements sur le mode d’établissement et
d’entretien des ponts en Bretagne au treizième siècle : ce texte ce-
pendant établit qu’il s’agit ici d’une fondation pieuse; les ponts
publics sont mentionnés entre les églises et les maladreries; il reste
à trouver si les fabriques des paroisses dans lesquelles étaient situés
les ponts n’étaient pas chargées de recevoir et d’employer ces libéra-
lités; ou encore si les chapelles spéciales construites le long des
routes, à proximité des rivières, ne devaient pas leur origine à la
protection et à la dotation des ponts et des bacs. — Il me semble que
le silence des titres féodaux anciens au sujet de l’établissement et de
l’entretien des ponts et bacs, et l’existence constatée des fondations
pieuses faites en leur faveur, viennent à l’appui de ma conjecture,
surtout dans une province où l’exécution des travaux publics ruraux
furent longtemps de la compétence exclusive de l’administration
paroissiale.

Il y aurait également lieu d’examiner l’influence que les ordres
militaires et hospitaliers purent exercer en cet te matière : en Bretagne
le souvenir des Templiers est encore vivace sur les anciennes voies
qui ont succédé aux routes romaines « de Penthièvre en Poudouvre; »
parmi les ports d’aumône que je viens de mentionner, il en est au
moins deux qui dépendaient incontestablement des hospitaliers de
Saint-Jean. Il pourrait se faire qu’aux douzième et treizième siècles
 
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