III
LA SALLE DES HUSSARDS
PAR
ÂRPÂD DE GYÔRY
Quand le Gouvernement hongrois apprit que le programme de l'Exposition
universelle de Paris comportait une rue des Nations, où chaque nation
disposerait d'un terrain pour y élever une construction — un pavillon, disait
le programme ofticiel — avec liberté pour chacune d'agir à son goût et à sa
guise, on se décida immédiatement chez nous à ériger à l'histoire nationale
un monument destiné à apprendre au monde, urbi et orbi, qu'au seuil de
l'Orient existait un pays dont le nom s'était révélé, il y a déjà un millier
d'années, et dont la science, les arts, la civilisation, en un mol, était encore
presque inconnue.
Il s'agissait de présenter ce peuple en tout son développement tant
pacifique que guerrier, dans un court résumé, en une sorte de petit manuel
historique.
L'idée qui s'imposa rapidement aux principaux historiens contemporains
de notre pays fut que le Hussard caractérisait bien l'originalité guerrière de notre
patrie; le Hussard était en effet une création naturelle pour ainsi dire du sol de
la Hongrie; il avait jailli de son développement historique; de plus il avait
traversé en conquérant toute l'histoire militaire ; son nom et son caractère
étaient célèbres jusque dans le plus modeste village, des Pyrénées aux Vosges,
de l'Oural jusqu'aux côtes de l'Océan.
Coloman de Thaly, dont le nom sera éternellement lié à l'évocation de cette
époque où la lui le pour la liberté nationale avait séparé le peuple hongrois en
deux camps, de celle époque où le nom de Râkôczy a laissé pour toujours son
empreinte, et Louis de Thallôczy dont on connaît les travaux sur les sources
de l'histoire de la Hongrie et surtout des pays environnants, ces deux hommes
Le Pavillon île In Hongrie. fi
LA SALLE DES HUSSARDS
PAR
ÂRPÂD DE GYÔRY
Quand le Gouvernement hongrois apprit que le programme de l'Exposition
universelle de Paris comportait une rue des Nations, où chaque nation
disposerait d'un terrain pour y élever une construction — un pavillon, disait
le programme ofticiel — avec liberté pour chacune d'agir à son goût et à sa
guise, on se décida immédiatement chez nous à ériger à l'histoire nationale
un monument destiné à apprendre au monde, urbi et orbi, qu'au seuil de
l'Orient existait un pays dont le nom s'était révélé, il y a déjà un millier
d'années, et dont la science, les arts, la civilisation, en un mol, était encore
presque inconnue.
Il s'agissait de présenter ce peuple en tout son développement tant
pacifique que guerrier, dans un court résumé, en une sorte de petit manuel
historique.
L'idée qui s'imposa rapidement aux principaux historiens contemporains
de notre pays fut que le Hussard caractérisait bien l'originalité guerrière de notre
patrie; le Hussard était en effet une création naturelle pour ainsi dire du sol de
la Hongrie; il avait jailli de son développement historique; de plus il avait
traversé en conquérant toute l'histoire militaire ; son nom et son caractère
étaient célèbres jusque dans le plus modeste village, des Pyrénées aux Vosges,
de l'Oural jusqu'aux côtes de l'Océan.
Coloman de Thaly, dont le nom sera éternellement lié à l'évocation de cette
époque où la lui le pour la liberté nationale avait séparé le peuple hongrois en
deux camps, de celle époque où le nom de Râkôczy a laissé pour toujours son
empreinte, et Louis de Thallôczy dont on connaît les travaux sur les sources
de l'histoire de la Hongrie et surtout des pays environnants, ces deux hommes
Le Pavillon île In Hongrie. fi