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Rayet, Olivier; Thomas, Albert
Milet et le Golfe Latmique: Tralles, Magnésie du Méandre, Priene, Milet, Didymes, Heraclee du Latmos ; fouilles et explorations archéologiques ... (Text, Band 2) — Paris, 1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.944#0007
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i DEUXIEME PARTIE. — CHAPITRE PREMIER.

l'accompagnaient et de quelques Grecs et Yuruks attirés par la présence
de Francs dans le temple; mais il ne trouva plus rien (1).

Ceci se passait un samedi. La nouvelle de ces trouvailles s'étant répandue
le soir à Kélébech, le dimanche tous les habitants du village, hommes,
femmes, enfants, se précipitèrent à Priène. Deux juifs les accompagnaient,
avec de l'argent pour acheter les objets dont la trouvaille était considérée
comme certaine. En quelques heures, à grand renfort de leviers et de pals,
on bouscula, on souleva, on retourna tous les blocs qui semblaient pouvoir
couvrir quelque chose. Les tambours et les spires des colonnes furent dépla-
cés malgré leur poids considérable. Rien absolument ne fut découvert dans
ces recherches si sottement faites, mais le lendemain lundi, des maçons,
examinant avec soin les menus débris du piédestal, recueillirent encore deux
autres tétradrachmes d'Orophernès et une seconde feuille d'olivier. Une
sixième pièce fut encore découverte un peu plus tard. M. Newton, qui revint
à Priène pendant l'hiver de 1871, en compagnie de M. Murray, acheta
cette pièce et la perdit pendant la suite de son voyage. Quelques recher-
ches faites par lui dans le temple même et aux environs n'amenèrent aucune
nouvelle trouvaille.

Malgré ces dégâts successifs, le temple de Priène présentait encore, en
1873, des restes d'un grand intérêt et tous les éléments d'une étude ap-
profondie. Pendant la durée des fouilles de Milet, M. Thomas fit avec moi
une première visite à ces ruines. Il y retourna seul à la fin des fouilles de
Didymes, et cette fois y fît un long séjour. L'année suivante, il put, grâce
à l'extrême obligeance de M. Newton, étudier en détail, dans les salles et
dans les magasins du British Muséum, les fragments qui ont été portés à
Londres. C'est ainsi qu'ont été recueillis les documents au moyen desquels
il a fait la présente restauration.

(1) Lettre de M. Clarke au général Fox, reproduite par M. Newton : On an inedited tetra-
drachm of Oropherms II, King of Cappaducia. — Puisque le nom de M. Clarke se présente
ici pour la première fois, qu'il me soit permis de lui adresser l'hommage de ma vive et
durable reconnaissance, pour l'hospitalité cordiale que nous avons, M. Thomas et moi,
trouvée tant de fois chez lui, pour les bons soins dont il m'a entouré lorsque je souffrais
d'une fièvre violente, et surtout pour l'assistance dévouée et énergique qu'il m'a donnée
dans toute la conduite de mes fouilles. S'il n'avait pas aussi complètement mis à mon service
sa connaissance des choses du pays et son influence auprès des autorités turques, jamais
je n'aurais pu mener à bien, au milieu des difficultés administratives qui m'étaient faites
sans cesse, l'entreprise dont je m'étais chargé.
 
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