Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (1865)

SUR QUELQUES ANIMAUX
ATTRIBUÉS OU REFUSÉS A LA LIBYE

PAR HÉRODOTE

Hérodote voit augmenter, de plus en plus, notre
confiance en son exactitude au fur et à mesure que nos
propres notions sur les choses de l'antiquité prennent
de l'accroissement. Cette exactitude a été particulière-
ment constatée à l'égard des assertions du grand historien
concernant l'Afrique ou, comme il dit, la Libye. Cepen-
dant, aux chapitres 191 et 492 du Livre IV (Melpomène),
l'énoncialion des animaux qui se trouvent ou n'existent
pas dans cette contrée a suscité quelques critiques. Je
crois que ce sujet mérite un examen particulier et j'en-
treprends de me livrer à cet examen.

Voici le passage entier de l'illustre écrivain :
« Le pays qu'habitent les Maxyer, ainsi que le reste
« de la Libye occidentale, est beaucoup plus abondant
« en bêtes sauvages et plus boisé que celui des nomades.
« En effet, la partie de la Libye orientale occupée par
« les nomades est basse et sablonneuse jusqu'au fleuve
« Triton. Mais, depuis ce fleuve, en marchant vers le

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