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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0106
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— 86 —

chez les Beni-Ider. Par sa piété, sa bravoure et son ira-
. partialité, il y devint l'arbitre de la paix et de la guerre.
Tous les litiges lui étaient soumis, et ses jugements étaient
sans appel. 11 était le premier invité dans toutes les fêtes,
et, le premier, il goûtait à tous les plats. Un jour, il fut
dérogé à cet usage. Froissé de ce procédé insolite, ma-
rabout Moussa monta sur sa jument favorite et quitta le
pays.

Arrivé à l'endroit où est bâtie aujourd'hui la mosquée
de marabout Moussa (rive gauche de l'oued Mencha), la
jument s'arrêta et dit à son maître : « Mets pied à terre,
c'est ici que tu auras un garçon et une fille. Le garçon,
tu le nommeras Fradj, et la fille, Fridja. Dieu te protégera,
et tu seras le maître de ce pays. » La contrée qu'allaient
occuper le marabout Moussa et sa progéniture était inoc-
cupée depuis qu'un nommé Ahmed, son premier posses-
seur, était mort sans postérité. C'est pour perpétuer le
souvenir de ce premier occupant, que le pays fut désigné
sous le nom de Beni-Ahmed. Marabout Moussa s'y établit
définitivement avec sa femme et ses serviteurs, qu'il avait
amenés avec lui. Il eut deux enfants comme l'avait prédit
la jument : Fradj et Fridja.

Sa postérité continua à avoir la prédominance, et plu-
sieurs de ses membres se dispersèrent dans le pays.

Beni-Kaïd. — Les Beni-Kaïd, en raison de leur proxi-
mité de la ville, ont été les premiers du cercle soumis à
notre domination. Constamment en guerre, avant l'occu-
pation, avec leurs voisins, ils avaient toujours su faire
respecter leur territoire et ne comptaient pas moins de
250 fusils.
 
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