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laites par la suite sur les ennemis de l'islamisme. 'Aroudj
consentit à tout (1). »

Kheiï-Eddin rejoignit son frère à Tunis, et reprenant
alors ensemble la haute mer avec quatre vaisseaux, ils
parcoururent tout le bassin de la Méditerranée et firent
encore, sur les chrétiens, de riches et nombreuses cap-
tures qu'ils ramenèrent dans la capitale des Beni-Hafès.
La ville de Bougie, dépendance de l'empire Hafside, était
déjà au pouvoir des Espagnols, qui s'en étaient emparés
en Tan 1510. Naturellement, les deux corsaires, qui
avaient obtenu tant.de succès sur les infidèles et dont la
renommée s'était déjà répandue sur toute la côte d'Afri-
que, acceptèrent avec empressement la proposition qui
leur fut faite de reprendre cette ville aux Espagnols. Rien
ne paraissait impossible à de tels hommes, secondés par
les princes hafsides, derniers souverains du royaume de
Bougie, autour desquels s'étaient rassemblés de nombreux
guerriers kabiles. Ils vinrent donc, en 1512, attaquer
Bougie une première fois. Nous avons déjà raconté l'échec
éprouvé par les musulmans dans celte tentative : 'Aroudj
y perdit un bras et dut se retirer (2).

Deux ans plus tard, les deux corsaires, qui avaient tou-
jours à cœur la conquête de Bougie, s'approchèrent des
côtes de ce royaume et vinrent mouiller aux écueils qui
sont à l'ouest de Gigelli (.1). Un bateau pêcheur, qu'ils y
trouvèrent, leur apprit que les Génois, s'étant emparés

(1) Fondation de la Régence d'Alger, par Sander-Rang.

(2) Voir, pour les détails, notre Histoire de Bougie, Recueil archéologi-
que de Constantine, xue volume, année 1869.

(3) Probablement à l'Ilot qui est devant Ziama, ou bien encore au petit
port de Taza ou aux îles El-Afia.
 
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